En France, 14 millions de personnes consacreraient 4 à 5 heures par semaine à un engagement associatif (source Notre temps). Aujourd’hui, libérés de vos obligations professionnelles, peut-être songez-vous à vous engager dans la solidarité ? Quelques pistes pour vous aider à trouver votre place comme les 3 900 000 seniors de plus de 65 ans qui font preuve de générosité (source Notre Temps) ?


Bénévolat et retraite ?

Un bénévole n’est pas un salarié. Il n’y a donc aucune conséquence sur les pensions de retraite. Aucun contrat n’est obligatoire. Mais, l’accueil des bénévoles a tendance à se formaliser. Et pour vous « obliger » un peu, des chartes ou des conventions d’engagements réciproques (en savoir plus sur www.francebenevolat.org) peuvent être proposées. Vous resterez libres d’arrêter à tout moment, même s’il est préférable de respecter un délai de prévenance.


Bien chercher.

Aide à domicile, aux devoirs,  soutien administratif, visite à l’hôpital… Les besoins ne manquent pas.  Internet peut vous aider à mûrir votre choix et à vous orienter au mieux de vos envies et de votre personnalité. En général, les associations qui « recrutent » des bénévoles ont toutes un site. Sur www.google.fr par exemple, en tapant « devenir bénévole » vous pourrez explorer toutes les voies possibles. Si vous avez une idée précise, affinez votre recherche en ajoutant (à bénévolat) + protection animalière ou +environnement.

Un site www.espacebenevolat.org a pour vocation de mettre en relation bénévoles et associations. C’est gratuit, vous remplissez un formulaire en sélectionnant les activités susceptibles de vous intéresser (accompagnement de personnes âgées, soutien scolaire). Votre demande est alors transférée aux associations qui pourraient avoir besoin de vous. Afin qu’elles vous contactent directement.


Évaluer son temps disponible.

Retraite n’est pas toujours synonyme de complète disponibilité.  Les seniors  jonglent de plus en plus avec la nécessité de s’occuper des petits-enfants d’un côté, de leurs propres parents âgés de l’autre. Quelques heures par-ci par là, rarement des journées entières : pas facile aux structures associatives de s’adapter à cet emploi du temps. Soyez clairs dès le début. « Je peux vous « donner » mon lundi et vendredi. » Et, dans ces cas-là, votre entourage sait que le lundi et le vendredi, vous n’êtes dispos pour personne.


Bien identifier ce que l’on cherche.

La « cause » défendue doit aussi correspondre à vos aptitudes et votre personnalité. Si vous êtes très sensible, ne vous tournez pas vers des tâches trop dures émotionnellement.

Être utile ou être ou contact ? On peut s’occuper uniquement  d’administratif dans une association d’aide à l’enfance sans jamais être en contact avec des enfants. Il faut alors percevoir le sens indirect des ses actions. Comme l’explique Paulette Préhembaud secrétaire générale de l’Unicef France dans Notre Temps : « Passer un après-midi à expédier les documents d’une campagne d’information, ça a du sens, car ce sont les enfants qui en sont bénéficiaires. » Mais, cela peut être frustrant. Les « gratifications » sont plus faciles à obtenir par le biais d’actions de proximité et au sein d’unités à échelle humaine.  Le réseau Monolisa (www.monalisa-asso.fr)  soutient l’émergence d’initiatives associatives locales. Les actions menées sont à la fois locales, concrètes et responsabilisantes.


Patience !

Attention à la déception : il faut du temps pour trouver sa place. Les premiers pas dans le bénévolat peuvent engendrer certaines déceptions. Une fois la page professionnelle tournée, on a besoin de se sentir utile tout de suite. Mais, malgré votre parcours professionnel et toutes vos compétences, vous pourrez avoir le sentiment d’être revenu dans la peau du stagiaire !  D’autant plus, que souvent, les bénévoles sont surpris face à la professionnalisation des ONG et des grandes associations. « C’est de plus en plus le modèle de l’entreprise qui prévaut. » Constate Pascal Dreyer, ancien directeur adjoint d’Handicap International et consultant (Notre Temps). « Il arrive que les retraités engagés se sentent managés, comme du temps de leur vie professionnelle, et ce n’est pas ce qu’ils cherchent. »


Le bénévolat est avant tout une preuve d’un vrai besoin d’échanges mis à mal dans un mode de vie de plus en plus individualiste. Des liens entre bénévoles et « aidés » se créent. Certains revendiquent même de se trouver une « nouvelle famille ». Et ce, même si trouver sa « bonne place » peut parfois relever du parcours du combattant.