Les retraités : nouveaux soutiens financiers de la famille !

Le principe même des retraites voudrait que ce soit les actifs qui aident ceux qui ne le sont plus. De tout temps, les jeunes adultes ont aidé leurs parents qui cessaient de travailler. Mais, contexte économique difficile, précarité de l’emploi, parents solos…  ont totalement bouleversé la donne. Aujourd’hui, dans 2/3 des cas, l’aide intergénérationnelle s’effectue des retraités vers leurs enfants.

Un réel soutien monétaire.

Les seniors n’hésitent pas à apporter une aide pécuniaire directe ou sous forme de « donations de leur vivant » à leurs enfants. D’un montant annuel qui s’élèverait à 106 milliards d’euros. 37 % des retraités ont déjà effectué une donation à leurs enfants*.  L’aide financière directe des grands-parents vers leurs petits-enfants se chiffrerait à plus de 1,4 milliards d’euros**. Somme qui ne prend pas en compte les dépenses non quantifiables comme l’achat de nourriture ou de matériel.

De plus, parler d’argent n’est plus tabou. 74 % des retraités ont déjà abordé les questions d’héritage avec leur famille.*

Une aide « immatérielle ».

Les grands-parents consacrent 23 millions d’heures  de baby-sitting à leurs petits-enfants par semaine. Ce qui représente autant d’heures de travail que la totalité des assistantes maternelles.

Malgré tout, les plus anciens n’ont pas le sentiment d’être exploités. 86 % estiment que leur descendance ne les sollicite pas outre mesure*.  Face aux difficultés qu’elle peut rencontrer, ils trouvent cela normal. Les liens se resserrent naturellement.

Et, les responsabilités des séniors sont de plus en plus importantes. Car, compte tenu de l’allongement de l’espérance de vie, ils sont aussi amenés à s’occuper de leurs propres parents.  Par conséquent, les grands-parents sont en passe de devenir le véritable pivot des familles modernes.

* Source : sondage Odoxa - « Le Parisien-Aujourd’hui en France »

** Source : Complément’air