Si l’offre peut paraître large, en fonction de la région, de la forme d’accueil, du type de logement, des services proposés, des différences de tarifs importantes sont à prendre en compte pour le choix final.


De façon générale on note de gros écarts de prix entre les villes. Par exemple, dans le haut de gamme, Paris est 122% plus cher que Toulouse. Il peut être alors nécessaire d’envisager de s’éloigner de son domicile pour payer moins cher.
Les tarifs évoluent également en fonction du type d’établissement. Les maisons de retraite privées pratiquent des prix plus élevés que leurs homologues publics. Et, dépendent enfin du type d’accueil. Les structures pour personnes âgées sont variées et les prestations qu’elles proposent diffèrent en conséquence. Les établissement médicalisés prennent en compte des soins qui alourdissent le prix total du séjour. Dans les résidences-autonomie et résidences-services, ce sont les prestations collectives (restauration, animation.. ) qui sont à prendre en compte.
3 postes influent sur le coût total du séjour.


L’hébergement

Son tarif est librement déterminé par le gestionnaire de l’établissement. Il comprend l’ensemble des frais d’administrations. En premier lieu : les prestations hôtelières (la chambre et la restauration). Le « loyer » de la chambre varie en fonction de sa surface, de son emplacement (vue) et de son confort (terrasse…). Autres prestations généralement comprises : le blanchissage de la literie et du linge de toilette. Le montant par mois peut donc varier de 1200/1800 euros à 3500 € dans le haut de gamme.


Le degré de dépendance

Le tarif lié à la dépendance est fixé par le président du conseil départemental et recouvre toutes les dépenses occasionnées par celle-ci. C’est à dire les frais des employés pour leur aide à la vie quotidienne et sociale au résident (toilette, habillage, prise des repas…) Trois niveaux de prix sont pratiqués selon le degré de handicap évalué via la grille nationale d’autonomie gérontologie Aggir. Cette grille évalue les capacités de la personne âgée à accomplir 10 activités corporelles et mentales, dites discriminantes, et 7 activités domestiques et sociales, dites illustratives. Le tarif correspondant aux GIR 1-2, appliqué pour les résidents très dépendants est évidemment le plus élevé (650€ en moyenne par mois). Celui des GIR 3-4 s’applique aux résidents encore valides mais qui ont quand même besoin d’une aide quotidienne (environ 450€/mois). Un autre tarif est appliqué aux résidents considérés comme autonomes (160€/mois). C’est d’ailleurs celui-ci qui est le plus souvent retenu, quel que soit le niveau GIR, car c’est celui qui s’applique aux personnes ayant un revenu mensuel inférieur à 2440€. C’est un médecin qui évaluera quel tarif est applicable au cas par cas.


Les soins

Ils sont pris en charge en totalité ou en grande partie par la sécurité sociale. Le résident n’a donc rien à payer. Et couvrent les moyens médicaux et paramédicaux mis à sa disposition (personnel infirmier, médicaments, lits médicalisés). Ils sont variables d’un Ehpad (Etablissement d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes) à l’autre. Mais rares sont les établissements qui ont choisi un forfait soins global permettant de consulter son médecin traitant ou son kiné par exemple. Le forfait soins est le plus souvent partiel. Ni les honoraires des médecins externes, ni les examens biologiques ou radiologiques ne sont remboursés. Les résidents ont alors intérêt à conserver une complémentaire santé.


La transparence des tarifs est obligatoire

La liste des prestations, accompagnées de leur prix, doit figurer clairement dans le contrat de séjour. Les prestations en plus (entretien du linge, personnel..) doivent également être indiquées et tarifées. La loi ASV (adaptation de la société au vieillissement) exige également l’affichage par les établissements de leur tarif dépendance pour les catégories GIR 5 et 6 (les moins dépendantes), c’est à dire le ticket modérateur, ainsi que leur tarif hébergement. De quoi connaître le « reste » à payer une fois déduites toutes les aides auxquels le résident a droit.

L’état a prévu plusieurs aides financières pour aider le résident et sa famille à assumer le prix de la maison de retraite. L’allocation personnalisée d’autonomie (APA) versée quelles que soient les ressources, qui va permettre une prise en charge partielle de la partie dépendance. Les aides aux logements comme l’aide personnalisée au logement (ALS) qui permet de subventionner les dépenses liées à l’hébergement dans les structures conventionnées. Etc.