Rhinite, conjonctivite, asthme : avec le mois de mai et l’arrivée des pollens, les symptômes allergiques de type toux, sifflements, gêne respiratoire, commencent à faire leur apparition chez quasiment 30% de français. Comme tous les ans en somme, sauf que dans le contexte épidémique actuel lié au SARS-CoV-2, il n’est pas toujours évident de distinguer les symptômes causés par la Covid de ceux liés aux allergies respiratoires et de savoir comment réagir. Réponses aux principales questions des personnes concernées.


Comment différencier les symptômes d’une allergie au pollen et ceux de la Covid-19 ?

Les symptômes de la rhinite allergique, également appelée rhume des foins, sont bien connus : éternuements, écoulement nasal ou nez bouché, démangeaisons au niveau des narines, conjonctivite. Au-delà de ces symptômes typiques, l’allergie respiratoire peut parfois provoquer chez certains patients des crises d’asthme accompagnées de gêne respiratoire, de sifflements pulmonaires, d’essoufflement voire de toux. Autant de symptômes pouvant être également causés par la Covid-19. Comment donc faire la différence entre son allergie printanière et une infection au SARS-CoV-2 ? En identifiant bien les symptômes de la Covid se distinguant de ceux de l’allergie, à savoir : la fièvre, les courbatures, les frissons. Pour ce qui est de la perte de l’odorat ou de la perte du goût que connaissent également les allergiques, il faut savoir qu’en cas d’allergie ce symptôme s’accompagne en général d’une obstruction nasale, ce qui n’est pas le cas avec la Covid. Si donc l’on perd l’odorat ou le goût sans obstruction nasale, cela peut signifier que l’on a contracté la Covid-19. Comme toujours en cas de doute, le bon réflexe est d’aller faire un test PCR pour être fixé.

 

Les patients allergiques ont-ils plus de risque d’attraper la Covid-19 et de développer une forme grave ?

Contrairement à une idée reçue, les patients présentant des allergies respiratoires ou alimentaires ne sont ni plus susceptibles de contracter la Covid-19 ni plus susceptibles de développer des formes graves. Une exception à noter toutefois : les asthmes sévères ou non contrôlés peuvent être associés à un risque plus important. C’est pourquoi, les asthmatiques sévères sont prioritaires pour accéder à la vaccination.

 

Les vaccins contre la Covid-19 présentent-ils des contre-indications pour les personnes allergiques ?

Si des cas de chocs anaphylactiques graves ont été enregistrés au début de la campagne vaccinale contre la Covid-19, il a très vite été indiqué que la proportion de ces réactions au vaccin anti-Covid-19 était similaire à celle des médicaments en général. Il existe en revanche des contre-indications pour les patients ayant une allergie aux constituant des vaccins ou ayant présenté une réaction anaphylactique lors de l’administration de la première dose. Dans ces deux cas, il est conseillé de consulter un allergologue avant toute décision de vaccination.

 

En période de Covid-19, peut-on continuer à prendre des antihistaminiques ?

Même en période d’épidémie, il est conseillé aux personnes allergiques de poursuivre leur traitement que ce dernier soit à base d’antihistaminiques, en gouttes nasales et oculaires, comme dans le cas de la rhinite allergique, ou de corticoïdes inhalés comme dans le cas de l’asthme. Il est en effet aujourd’hui démontré que les corticoïdes par voie générale ne sont pas associés à une aggravation des infections à la Covid-19 mais permettent au contraire de contrôler l’inflammation bronchique. Toutefois, en cas de toux inhabituelle, de gêne respiratoire, de fièvre ou de symptômes nouveaux, il est conseillé de consulter son médecin. A noter : lorsqu’une crise survient, si l’utilisation bronchodilatateur ne suffit pas à calmer la crise, il ne faut pas hésiter à appeler le 15 ou à se rendre à l’hôpital le plus proche.

 

Comment prévenir les allergies respiratoires pendant la saison des pollens ?

Pour ne pas avoir à se poser toutes ces questions, le plus simple est encore de tout faire pour limiter les effets des pollens en période de pandémie. Pour ce faire, rien de plus simple, quelques bonnes pratiques suffisent : ouvrir ses fenêtres le matin et le soir quand le vent ne souffle pas ; se rincer les cheveux le soir avant de se coucher ; éviter de faire sécher son linge dehors au moment des pics polliniques ; éviter de passer soi-même la tondeuse dans son jardin et faire jeter l’herbe coupée à la poubelle ; porter au maximum son masque en extérieur.


Source : Cliquez-ici