Le service de déclaration d’impôts en ligne est accessible depuis le jeudi 8 avril. Cette année, les contribuables ont donc jusqu’au 25 mai ou jusqu’au 8 juin, selon leur département de rattachement, pour remplir leur déclaration de revenus. Un exercice qui, bien qu’il soit annuel, reste pour nombre d’entre nous une source de stress. Et pour cause, malgré le prélèvement à la source et l’automatisation de certaines procédures, in fine c’est à chacun qu’incombe la responsabilité de ne rien omettre. Heureusement cette année, Bercy nous met en garde contre certains oublis et/ou erreurs pouvant être préjudiciables. Tour d’horizon donc des erreurs les plus fréquentes.


Oublier de déclarer l’absence de téléviseur

Elle peut sembler anecdotique, et pourtant : l’erreur consistant à oublier de préciser que l’on n’a pas de téléviseur est à ce jour l’erreur la plus courante sur les déclarations. Une erreur qui coûtera 138 euros à celui qui la commet dans la mesure où, par défaut, le fisc considère que chaque foyer dispose d’un téléviseur. Si tel n’est pas le cas, n’oubliez donc pas de le faire savoir en décochant la case « Contribution à l’audiovisuel public » sur la déclaration.

 

Se tromper dans la déclaration de pension alimentaire

Que vous soyez dans la position de la verser ou de la recevoir, il n’est pas toujours évident de savoir où faire mention de la pension alimentaire dans votre déclaration. Soyons donc précis. Si vous versez une pension, cette dernière doit obligatoirement être renseignée dans la rubrique « 6-Charges déductibles » de la déclaration de revenus, et plus précisément dans l'une des rubriques dédiées aux pensions alimentaires versées (6GI-6GJ, 6EL-6EM, 6GP ou 6GU). Elle ne doit pas être déclarée en rubrique 6DD « Déductions ».

Si au contraire vous percevez une pension alimentaire, ou que l'un des membres du foyer fiscal en perçoit une (y compris un enfant mineur dont vous avez la garde ou un enfant majeur rattaché à votre foyer), cette dernière doit être déclarée dans l'une des rubriques 1AO, 1BO, 1CO ou 1DO.

 

Faire des erreurs sur les frais de garde des jeunes enfants

Les erreurs sont également courantes au moment de déclarer des frais de garde. Il est donc important de savoir que pour obtenir un crédit d’impôts égal à 50% des dépenses engagées pour la garde des enfants à charge âgés de moins de 6 ans au 1er janvier de l’année précédant la déclaration de revenus, il faut veiller dans les montants déclarés : à ne pas inclure les frais de nourriture et à retirer les aides perçues au titre de la garde des enfants, que ces dernières relèvent du complément de libre choix de garde ou soient versées par l’employeur ou le comité d’entreprise de l’employeur.

 

Oublier de mentionner les dons faits aux associations

Le montant des réductions d’impôts auxquelles donnent droit les dons varient en fonction de la typologie de l’organisme à qui le don a été adressé. Cette réduction peut en effet atteindre 75% du montant du don lorsque ce dernier a été fait à destination d’organismes venant en aide aux personnes en difficultés par la fourniture de repas ou de soins médicaux. Elle sera de 66% du montant du don lorsque ce dernier a été adressé à des associations, des organismes d’intérêt général ou des fondations reconnues d’utilité publique. Pour savoir à quelle catégorie appartient le destinateur de votre don, vous pouvez vous reporter aux reçus adressés chaque année par ces organismes. Une fois ce point précisé, ne vous reste plus qu’à renseigner cette information dans votre déclaration à la ligne 7UD pour les dons déductibles à 75% et à la ligne 7UF pour les dons déductibles à 66%.

 

Ne pas déclarer correctement les enfants à charge en cas de divorce ou de séparation

Dans le cas d’une séparation ou d’un divorce, les enfants sont considérés à la charge du parent chez lequel il réside habituellement. Plusieurs cas de figure sont alors possibles. Ou bien l’enfant est à la charge exclusive de l’un des deux parents, auquel cas le parent en question devra renseigner les cases F ou G de la déclaration. Ou bien l’enfant est en résidence alternée, auquel cas, les deux parents devront renseigner les cases H ou I de la déclaration. Dans ce second cas de figure, l’avantage global du quotient familial peut alors être réparti de façon égale entre les foyers fiscaux.

 

Oublier de cocher la case T « Parent isolé »

Les personnes célibataires, divorcées ou séparées, vivant seules avec leur(s) enfants(s) à charge ou rattachés, peuvent, elles aussi, bénéficier d’une majoration du nombre de parts de quotient familial à condition de cocher la case « Parent isolé (T) » de leur déclaration de revenus. Attention : cette case n’étant pas pré-cochée d’une année sur l’autre, il faudra la cocher chaque année tant que les conditions pour le faire seront remplies.

 

Ne pas corriger sa déclaration

Contrairement à la règle en vigueur pour les déclarations papiers, il est possible de corriger une déclaration de revenus numérique grâce au service de correction en ligne disponible sur impots.gouv.fr ou depuis l’application impots.gouv.fr. et ce, autant de fois que nécessaire, jusqu’à la date limite de dépôts.