Tous régimes confondus, les femmes perçoivent des pensions inférieures de 40% à celles des hommes selon la Drees (service de statistiques publiques) : 1284€ par mois contre 1715€ (données 2013).
Pourtant une égalité de statut
Les femmes sont soumises aux mêmes conditions que les hommes. L’âge légal, la durée de cotisation ou les conditions de demande de départ à la retraite sont identiques.
Mais les inégalités salariales se répercutent
Aujourd’hui, les femmes sont encore payées en moyenne un quart de moins que les hommes. Les femmes sont également surreprésentées à la fois dans les emplois peu rémunérés et dans les niveaux hiérarchiques inférieurs. Une seule mesure de correction, la réversion (la pension versée au conjoint survivant en cas de décès), permet de compenser ces plus faibles pensions féminines.
Et, des carrières plus « accidentées »
Les femmes ont plus souvent privilégié leur vie familiale. 82% des emplois à temps partiel sont occupés par des femmes. Alors, celles restées à la maison pour élever leurs enfants peuvent valider des trimestres grâce à l’assurance vieillesse des parents au foyer. Des trimestres « gratuits » qui permettent juste de partir plus tôt à la retraite. Des « majorations d’assurance » sont également prévues. L’octroi de quatre trimestres pour chaque enfant réservés à la mère, plus quatre autres qui peuvent être partagés avec le père. Une majoration de pension de 10% à partir du troisième enfant est valable pour les femmes… et les hommes. Du coup, les hommes touchant des pensions plus élevées, ce dispositif creuse les inégalités.
Même si aujourd’hui, la loi prévoit l’obligation pour les entreprises à agir réellement pour diminuer les différences de rémunération, des études prospectives (Conseil d’orientation des retraites) montrent qu’en 2060, les écarts seront encore « sensiblement » importants.
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