Chaque année, pendant l’hiver, la bronchite fait son retour. Inflammation des bronches caractérisée par une toux sèche, puis grasse, le nez qui coule, l’apparition de fièvre, nous la reconnaissons en général lorsqu’elle elle devient aigüe et infectieuse, mais elle peut aussi être chronique et ne pas être causée par la contamination d’un microbe. Comment distinguer les différentes formes de bronchite et savoir si la forme dont on souffre est contagieuse ? On vous explique tout.


La bronchite aigüe : une maladie virale dans 90% des cas

Souvent précédée par une rhinopharyngite, la bronchite aigüe s’accompagne de fièvre et d’autres symptômes comme des maux de tête, maux de gorge, courbatures, etc. Dans 90% des cas, la bronchite aigüe est une infection virale qui peut être liée à des virus tels que le virus influenza et para influenza, le virus respiratoire syncytal (VRS), l’adénovirus ou le rhinovirus. Mais dans 10% des cas, la bronchite peut avoir une origine bactérienne. Souvent consécutive à un déficit immunitaire, elle peut apparaître comme une complication d’un épisode viral, s’accompagnant de symptômes plus virulents. On parle alors de pneumopathie.


La bronchite aigüe infectieuse : une maladie contagieuse

La bronchite aigüe infectieuse est donc une maladie contagieuse dont les agents pathogènes se transmettent par la salive ainsi que par les sécrétions du nez et des bronches. La contamination se fait soit par contact direct via les éternuements et les mains non lavées, soit de manière indirecte par l’intermédiaire d’objets ou d’aliments contaminés.


Combien de temps reste-t-on contagieux ?

Le temps de contagion possible varie en fonction du virus à l’origine de la bronchite. Mais d’une manière générale, la personne infectée est contagieuse deux jours avant le début des symptômes et jusqu’à huit jours après. Lorsque l’on a été en contact avec une personne malade, et même si nous ne présentons pas encore de symptômes, mieux vaut donc éviter les contacts rapprochés avec notre entourage si l’on veut éviter de transmettre la maladie.


Comment éviter les contaminations ?

Les gestes barrières pour éviter de transmettre ou d’attraper une bronchite en hiver sont bien connues depuis la crise sanitaire de la Covid-19 : porter un masque chirurgical quand il est recommandé, se laver régulièrement les mains, éviter de se serrer la main et d’embrasser, éternuer dans son coude, utiliser des mouchoirs jetables à usage unique, aérer son intérieur tous les matins et 10 minutes toutes les heures. Il est également conseillé aux personnes malades de ne pas s’exposer au froid et de se couvrir avec des vêtements chauds. Enfin, pour prévenir tout épisode bronchique en hiver, il convient de renforcer ses défenses immunitaires par une alimentation équilibrée (intégrant en hiver davantage de viande rouge pour éviter les carences en fer) et une activité physique régulière.


Que faire en cas de bronchite aigüe ?

En général, il faut compter entre une et trois semaines pour qu’une bronchite passe sans qu’aucun médicament ne soit nécessaire. Toutefois, il est vivement recommandé de consulter son médecin si l’on a une fièvre supérieure à 38,5°C pendant plus de trois jours, une toux qui dure plus de 2 semaines, ou des difficultés à respirer. Pour les enfants de moins de trois ans, il est également conseillé de consulter si les symptômes de bronchite sont associés à une difficulté à s’alimenter, à respirer ou à un comportement inhabituel.


La bronchite chronique : une maladie non contagieuse

A noter : les bronchites à répétition au cours de l’hiver ne sont pas normales. Il peut s’agir de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). Cette maladie touche entre 5 et 10% de la population, majoritairement des fumeurs (concernés pour 30% d’entre eux). Se manifestant par une toux chronique qui s’aggrave, puis un essoufflement à l’effort, une BPCO peut se compliquer et donner lieu à une insuffisance respiratoire chronique. Conséquence selon les cas de la fumée de cigarette, de la pollution, de l’inhalation de produits chimiques ou d’une maladie type mucoviscidose, la BPCO n’est pas contagieuse. Il est recommandé de consulter son médecin quand ce type de symptômes apparaissent.


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