Selon un sondage dévoilé à l’occasion de la Semaine de la finance responsable, 60% des Français disent accorder une place importante aux impacts environnementaux et sociaux dans leurs décisions de placements.


La vague « écolo » semble toucher, à leur tour, les épargnants français. 60% des 1.006 personnes âgées de 18 ans et plusinterrogés par l’institut Ifop pour le compte de l’agence de notation sociale et environnementale Vigeo Eiris et du Forum de l’investissement responsable (FIR) déclarent accorder une place « importante » aux impacts environnementaux et sociaux dans leurs décisions de placements. D’après cette étude menée chaque année depuis 10 ans, 61% des sondés, qui possèdent au moins un produit financier (livret d’épargne, contrat d’assurance vie, PEA…) et qui constituent 82% du panel interrogé, formulent la même réponse.

Chez ces épargnants, la fibre « verte » apparaît de plus en plus vivace. Le pourcentage de ceux qui disent accorder une place « très importante » aux impacts environnementaux et sociaux dans leurs décisions de placements est passé de 12% en 2013 à 17% en 2019. Les Français sont, il est vrai, davantage sensibilisés à l’investissement socialement responsable (ISR), c’est-à-dire aux fonds prenant en compte les critères environnementaux (protection de l’environnement…), sociaux (reconnaissance des syndicats...) et de gouvernance (administrateurs indépendants…). Si 33% des individus interrogés avaient entendu parler de l’ISR en 2018, ils sont 37% dans ce cas cette année. Le pourcentage atteint 39% chez les détenteurs de produits d’épargne.


Manque de pédagogie

Reste que la finance solidaire a encore des progrès à réaliser. Seulement 20% des personnes sondées connaissent au moins un des quatre principaux labels en ISR (CIES, Finansol, Greenfin, Label ISR). Le ratio n’est guère mieux chez les épargnants (26%). À peine 6% des répondants se sont, il est vrai, vu proposer par leur conseiller bancaire ou financier un investissement socialement responsable. Ce manque de pédagogie est d’autant plus dommageable que 55% des détenteurs de produits d’épargne estiment que ces professionnels sont les mieux placés pour leur parler d’ISR.

Résultat : 5% des épargnants seulement déclarent avoir déjà investi dans un fonds ISR. On peut toujours se consoler en se disant qu’ils étaient 2% en 2013. Autre point de satisfaction : 32% des répondants et 35% des épargnants se disent prêts à investir dans un placement dédié à la biodiversité. Chez les connaisseurs de l’ISR, le taux grimpe même à 47%. Une bonne nouvelle alors que la biodiversité est justement le thème de la Semaine de la finance responsable, organisée du 26 septembre au 4 octobre 2019.


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