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Épargne 24 avril 2023

Les jeunes plus matérialistes que leurs aînés


Si parmi les 18-23 ans, près de sept sur dix estiment que l'argent fait le bonheur, moins d’un tiers des 57-77 ans le pensent, selon un sondage récent.


Quand on leur dit que « l’argent ne fait pas le bonheur », les Français sont assez partagés. D’après un sondage diffusé le 4 avril 2023 par la « fintech » (start up spécialisée dans la finance) Yomoni et réalisé auprès de 1.458 personnes représentatives de la population nationale française âgée de 18 ans et plus, un peu plus de la moitié (52%) des individus interrogés trouvent que cette expression est juste.

Ainsi, 14% des sondés pensent que « c’est moyennement vrai », tandis que 38% jugent carrément que « c’est vrai ». Mais il s’agit ici d’une moyenne. En réalité, les différences sont très marquées entre les classes d’âge. Ainsi, les « baby-boomers » n’usurpent pas leur réputation d’hédonistes.

Moins de besoin avec l’âge

Chez les personnes âgées de 57 à 77 ans, près de sept sur dix (68%) estiment que l’argent ne fait pas le bonheur. Ils ne sont plus que 61% à le penser au sein de la génération X (43-56 ans), 46% chez la génération Y (23-42 ans) et seulement 34% chez la génération Z (18-23 ans). Il paraît normal que les plus jeunes pensent que l’argent fait le bonheur, puisqu’ils sont ceux qui souvent… en manquent le plus.

Il semble tout aussi logique que les plus âgés soient ceux qui minimisent le rôle du numéraire dans la vie. Avec l’âge, on gagne en sagesse. On évite généralement le superflu et on se concentre sur l’essentiel. Certains peuvent également rétorquer qu’il est facile de dire que l’argent ne fait pas le bonheur quand on n’est plus dans le besoin.

Pas les mêmes placements

Normalement, on accumule de l’épargne et des biens avec le temps. C’est particulièrement vrai des « boomers » qui ont bénéficié des Trente Glorieuses, ces trois décennies de croissance économique qui ont suivi la fin de la Seconde Guerre mondiale et qui ont pris fin en 1973 avec le premier choc pétrolier. D’ailleurs, 71% des 18-23 ans disent que l’on est riche lorsque l’on ne pense plus à l’argent, alors que seulement 32% des 57-77 ans le pensent également.

Le différentiel générationnel se fait également ressortir au niveau des placements. Si la génération Z privilégie les produits financiers risqués, les baby-boomers préfèrent les supports sécurisés. À la question « quelle épargne faut-il avoir de côté pour être riche ? », les 18-23 ans répondent à 28% le compte-titres investi en actions et à 51% les fonds immobiliers, comme les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI), tandis que les 57-77 ans sont 19% à citer le contrat d’assurance vie et 21% le plan d’épargne retraite (PER).

Devenir riche, mais pas à tout prix

Des points de convergence existent aussi entre « jeunes » et « vieux ». Si 71% des représentants de la génération Z craignent de ne jamais devenir riche, c’est également le cas de 55% des boomers. Pour autant, les deux classes d’âge ne sont pas prêtes à tout pour s’enrichir. Les 18-23 ans et les 57-77 ans souhaitent respectivement à 44% et à 38% s’enrichir, mais pas à n’importe quel prix.


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