S’il est vrai que les rhumatismes sont effectivement sensibles à la météo, ces derniers ne réagissent ni au froid ni à la pluie contrairement à une idée largement répandue. C’est en tout cas ce que nous révèle une étude publiée en 2019 dans la revue Nature. Comment donc expliquer cette sensation douloureuse dont se plaignent souvent les personnes concernées lorsque l’air est humide. On vous dit tout.


Parmi les 93% de français ayant déjà souffert de douleurs articulaires dans leur vie, nombreux sont ceux qui notent avoir plus mal lorsqu’il pleut. Un constat que plusieurs études semblent confirmer. Oui mais, comme l’explique le Pr Berenbaum, chef du service de rhumatologie d’un hôpital parisien, ce n’est pas parce qu’il existe un lien entre douleur et humidité que l’une est nécessairement cause de l’autre.

 

L’inactivité et l’humeur longtemps incriminées…

On a longtemps cru que, si les articulations semblaient plus douloureuses les jours de pluie, c’était parce que nous avions tendance à moins bouger et à déprimer davantage. Or nous pensions qu’une inaction prolongée et humeur changeante influaient sur l’intensité des douleurs. Mais tout cela demandait à être confirmé.

 

… puis finalement reconnues innocentes !

En 2019, les résultats d’une étude anglaise publiée dans la revue Nature ont permis d’apporter de nouveaux éléments de réponse. Pour parvenir à ces résultats, 2 600 personnes souffrants de douleurs articulaires chroniques ont été équipées d’une application pendant plus de 15 mois. Leur mission : consigner chaque jour dans cette application leur niveau de douleur, leur activité physique et leur humeur. Des informations qui, une fois croisées avec les données de la météo locale, ont permis aux chercheurs de conclure que l’inactivité physique et la déprime n’étaient en rien responsables des douleurs.

 

Les vrais coupables identifiés

Comment donc expliquer l’augmentation des douleurs ? Grâce à cette étude, trois coupables ont pu être identifiés :

. Des vents forts.

. Une faible pression atmosphérique.

. L’humidité relative qui correspond au degré de saturation de l’air en vapeur d’eau par rapport au maximum de ce qu’il pourrait absorber. Une absorption maximale qui varie avec la température, un air chaud pouvant assimiler plus d’eau avant de saturer qu’un air froid.

Si le lien de causalité entre douleur et facteurs météorologiques a ainsi pu être établi, la raison de ce lien est encore à l’étude.


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