Quelle que soit notre activité professionnelle, nous pouvons souffrir de douleurs plus ou moins violentes de dos, de cervicales, de tête ou autres sur notre lieu de travail à cause de postures contraignantes provocant contractures et inflammations. Des douleurs qui peuvent être éviter ou pour le moins atténuées si nous adoptons dès à présent de bons réflexes.


On appelle « troubles musculo-squelettiques » (TMS) l’ensemble des maladies localisées au niveau et autour des articulations (poignets, coudes, épaules, rachis, genoux). Souvent causés par de mauvaises postures de travail, des mouvements répétitifs ou une immobilité prolongée, ces TMS peuvent s’aggraver si l’on n’adopte pas au plus vite de bonnes attitudes.

 

Limiter les douleurs au dos et au coccyx au travail

Selon l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS), au sein d’une population en âge de travailler, deux salariés sur trois ont déjà souffert, souffrent ou souffriront de douleurs au dos. Pour prévenir ces lombalgies, plusieurs astuces existent. Tout d’abord : disposer d’un siège de qualité doté d’un dossier en capacité de supporter confortablement les lombaires, d’accoudoirs à hauteur de coude, de roulettes pour pouvoir pivoter et dont l’assise doit se trouver au-dessous des genoux lorsque l’on se tient debout face au siège. Si la qualité du siège est importante, la posture que l’on adopte sur ce siège l’est tout autant. Dans la mesure du possible, il est ainsi conseillé de se tenir le dos droit, d’éviter de s’affaisser, de placer son postérieur sur le fond du siège. Pour diminuer les pressions au niveau des jambes et du rachis et améliorer la circulation sanguine et la cambrure du dos, on peut également s’équiper d’un repose-pied avec plan incliné. Enfin, il est conseillé d’éviter l’immobilité prolongée en se levant toutes les demi-heures pour faire quelques pas et en s’arrêter toutes les deux heures pour marcher cinq minutes.

 

Limiter les douleurs au cou et aux épaules

Outre la fatigue oculaire qu’il peut engendrer, le travail prolongé face à un écran s’accompagne souvent de tensions au niveau des muscles à l’origine de contractures et d’inflammations au niveau des poignets, du cou et des épaules pouvant elles-mêmes donner lieu à des tendinites si elles ne sont pas soignées. Pour éviter d’en arriver là, il est important d’être confortablement installé avec le dos droit et le cou dans son alignement, les avant-bras reposant sur le bord du bureau et les mains dans le prolongement des épaules. Il est également conseillé de positionner son écran en face de soi, dans l’axe du regard sans avoir à lever les yeux et la tête, pour éviter les cervicalgies.

 

Éviter les problèmes aux yeux face aux écrans

Pour s’assurer d’un bon confort visuel lorsque l’on travaille sur un ordinateur, il faut respecter une distance de 40 et 70 centimètres entre les yeux et l’écran. Idéalement, les fenêtres doivent se trouver sur le côté de l’écran que l’on regarde, mais en aucun cas devant ou derrière l’écran, si l’on veut bénéficier d’un bon contraste et éviter les reflets.  Quant au clavier, il doit être placé sous le niveau des coudes pour prévenir les contractures des trapèzes et les inflammations de l’épaule.

 

Lutter contre les problèmes veineux dus à l’immobilité

Autre ennemi à combattre : l’immobilité. Et pour cause, cette dernière aggrave l’insuffisance veineuse chez des personnes sensibles et peut aussi causer des douleurs lombaires qui irradient jusque dans les fesses. Pour en limiter les effets néfastes, plusieurs pistes peuvent être envisagées : porter des chaussettes ou collants de contention prescrits par un phlébologue ; s’équiper d’un siège assis-debout et éventuellement d’un bureau du même type qui aident à anticiper les douleurs et à soulager les tensions musculaires ; apprendre à verrouiller son bassin en serrant son ventre et en imaginant que sa tête est tirée vers le ciel par un fil invisible ; s’accorder une pause quotidienne pour marcher (idéalement trois quarts d’heure).

 

Genoux et colonne vertébrales : comment éviter les douleurs accidents ?

À l’opposé de l’immobilité, les manutentions répétées peuvent elles aussi avoir de lourdes conséquences sur la colonne vertébrale et les genoux. Pour éviter toute blessure ou accident, il est évidemment recommandé d’avoir au maximum recours à des aides mécaniques (diables, chariot, table élévatrice) lorsqu’il s’agit de porter des charges lourdes. Pour rappel, la norme Afnor recommande pour le port occasionnel de charges de ne pas dépasser 30 kg pour les hommes et 15 kg pour les femmes avant 45 ans, puis 25 kg pour les hommes et 12 kg pour les femmes de 45 à 65 ans. Il est par ailleurs recommandé respecter un temps de repos d’au moins deux minutes après chaque port de plus de 20 kg pour donner au disque intervertébral le temps de récupérer. Enfin, il ne faut surtout pas hésiter à consulter son médecin traitant ou du travail dès qu’une douleur inhabituelle apparaît.


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