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Prévention et Santé 27 mai 2025

Assainir l’air chez soi : les bons gestes à adopter

Polluants invisibles, allergies, moisissures... Nos intérieurs sont parfois plus toxiques qu’on ne le croit. Pourtant, nous passons en moyenne plus de 80 % de notre temps en intérieur. Bonne nouvelle : quelques gestes simples permettent de limiter l’exposition aux substances nocives. Panorama de quelques recommandations pratiques, pièce par pièce, validées par des experts en santé environnementale.

Des polluants invisibles, mais avec un impact direct sur notre santé

On a souvent tendance à sous-estimer les conséquences des polluants intérieurs. Pourtant, ils peuvent avoir un impact direct sur notre santé respiratoire. Et pour cause, les composés organiques volatils (COV) issus des peintures, meubles ou produits ménagers, les particules fines générées par la cuisson ou le chauffage, ou encore les moisissures, sont autant de substances qui irritent les voies respiratoires et fragilisent les muqueuses. Certaines études ont ainsi établi un lien entre exposition répétée à ces polluants et augmentation du risque d’asthme, de rhinite allergique, voire de bronchite chronique. Chez les enfants, ces expositions précoces peuvent influencer le développement pulmonaire et cognitif. Et contrairement aux idées reçues, même les logements propres et bien entretenus peuvent être concernés, car la pollution vient aussi des objets du quotidien. Heureusement, il suffit parfois d’adopter quelques bonnes pratiques pour améliorer son air intérieur.

Cuisine : attention à ce que vous ne voyez pas

Entre les cuissons, les détergents et les ustensiles, la cuisine est un nid à polluants, parmi lesquels :

- La cuisinière à gaz : elle émet du dioxyde d’azote, toxique pour les poumons. Si vous le pouvez, remplacez-la par des plaques électriques. Et ouvrez grand les fenêtres en cuisinant.

- Les détergents agressifs : privilégiez les recettes maison à base de vinaigre blanc, bicarbonate ou savon noir. Les sprays et lingettes parfumées sont à bannir.

- Les poêles abîmées : jetez-les ! Mieux vaut privilégier l’inox, le pyrex ou la fonte au téflon.

- Les hottes : elles ne remplacent pas une bonne aération. Pensez à cuisiner à la vapeur ou à l’eau pour limiter les fumées.

Salon : quand la décoration pose problème

Le canapé sent le neuf ? Ce n’est pas bon signe. Les meubles et textiles neufs libèrent souvent des composés organiques volatils (COV) pendant plusieurs jours.

- Aérez longuement après avoir installé un meuble.

- Choisissez des matériaux certifiés (labels Oeko-Tex, Écolabel européen).

- Évitez les désodorisants, diffuseurs d’huiles essentielles et bougies parfumées : ils libèrent souvent plus de toxiques qu’ils ne purifient.

Chambre : un cocon, pas un concentré d’allergènes

Le sommeil est précieux, encore plus dans un environnement sain. Pour ce faire :

- Maintenez une température fraîche (18 °C) et aérez chaque jour.

- Aspirez à fond avec un appareil doté d’un filtre HEPA.

- Évitez les meubles neufs juste avant la naissance d’un bébé. Installez-les plusieurs mois à l’avance pour laisser le temps aux polluants de s’évacuer.

- Un bon réflexe en période de pollens : brosser vos cheveux avant de dormir.

Salle de bains : lutter contre l’humidité et les moisissures

L’humidité est l’ennemi n°1 de votre salle de bain. Pour la combattre :

- Aérez systématiquement après chaque douche.

- Surveillez votre VMC : un simple mouchoir collé devant la bouche d’aération doit tenir tout seul.

- En cas de moisissures : un nettoyage à l’eau de Javel bien diluée reste efficace, mais attention à l'usage ponctuel et prudent.

- Désinfectants puissants ? Inutiles au quotidien. Le savon noir suffit largement.

Sol, murs, surfaces : piéger la poussière sans l’agiter

Les poussières transportent bon nombre de polluants et d’allergènes. Pour bien faire le ménage :

- Pas de balais secs, mais un aspirateur avec filtre HEPA ou une serpillière humide.

- Privilégiez les chiffons microfibres plutôt que les sprays nettoyants.

- Le nettoyage vapeur ? Efficace seulement à haute température (plus de 140 °C), mais coûteux.

Un geste simple qui change tout : aérer régulièrement

Matin et soir, ouvrez vos fenêtres pendant 10 minutes, même en hiver. Cela permet de diluer l’humidité et les polluants accumulés. Et si vous vivez près d’une route ou êtes allergique aux pollens, privilégiez les heures creuses (tôt le matin ou tard le soir).

Et les plantes alors ?

Elles sont jolies, parfois apaisantes… mais pas des filtres à pollution. Pire : certaines sont allergisantes et leur terreau favorise les moisissures.

Le chauffage, un faux ami ?

Cheminées ouvertes, chauffages au bois mal entretenus ou vieilles chaudières peuvent émettre des particules fines et du monoxyde de carbone, très dangereux. Faites réviser vos appareils chaque année, et n’obturez jamais les bouches d’aération.

À noter : pour un diagnostic personnalisé, des conseillers médicaux en environnement intérieur peuvent intervenir à domicile, sur prescription médicale.

Source : Cliquez-ici

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