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Aidant 6 octobre 2025

6 octobre, journée nationale des aidants : Le répit des proches aidants plus encadré

Un décret récemment publié détaille la mise en œuvre de prestations de suppléance à domicile des personnes qui apportent un soutien régulier et indispensable à un membre de leur famille gravement malade, handicapé ou dépendant.

Les proches aidants vont pouvoir plus facilement se reposer. Un décret paru au Journal Officiel du 20 août 2025 vient préciser l’une des modalités du droit au répit. Ce droit a été créé par la loi relative à l’Adaptation de la société au vieillissement (ASV) promulguée le 29 décembre 2015. Il vise à permettre aux aidants, qui s’occupe régulièrement d’un proche, de pouvoir souffler de temps en temps.

La loi ASV prévoit trois solutions de droit au répit : un accueil de jour ou de nuit de la personne aidée dans un centre d’accueil spécialisé ou dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) qui permet à l’aidant d’avoir une journée ou une nuit de libre ; l’hébergement temporaire (dans une Ehpad, une résidence autonomie, une résidence service…) ponctuel (quelques jours) ou régulier (par exemple, une semaine par mois) ; un relais à domicile, c’est-à-dire un professionnel qui remplace l’aidant au domicile de la personne aidée pour une période donnée. Or, les modalités pratiques de la troisième solution n’avaient jamais été données. C’est chose faite avec le décret publié le 20 août.

Un volontaire du SAD

Le texte commence par rappeler que le relais à domicile concerne les personnes gravement malades, souffrant d’un handicap ou d’une perte d’autonomie vivant chez elles, et nécessitant, à ce titre, l’assistance d’un tiers pour réaliser les actes de la vie courante (se lever, se laver, s’habiller, se nourrir, se déplacer). Le proche aidant doit, de son côté, entretenir des liens étroits et stables avec la personne aidée (il peut être un ami ou un voisin), l’assisterrégulièrement dans les tâches quotidiennes, et assurer une présence constante à son domicile.

Le professionnel, qui prend le relais de l’aidant, doit être volontaire et dépendre d’un service d’autonomie à domicile (SAD). Les SAD sont issus de la fusion en 2023 des services de soins infirmiers à domicile (SSIAD), qui proposaient des prestations d'intervention de professionnels pour l’aide et la coordination des soins au domicile, et des services polyvalents d’aide et de soins à domicile (SPASAD), qui proposaient à la fois une aide aux gestes du quotidien et des soins infirmiers à domicile.

Pas plus de six jours de suppléance

Le conseil départemental ou l’Agence régionale de santé (ARS) détermine les SAD habilités, pour une durée de cinq ans renouvelable, à exercer du relais à domicile sur le territoire concerné. La suppléance du proche aidant ne peut excéder six jours. Le relais à domicile - tout comme l’accueil de jour ou de nuit ou l’hébergement temporaire - peut être financé dans le cadre de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) versée par les départements.

Le montant de l’APA dépend du degré de dépendance de la personne âgée. L’allocation peut être majorée pour financer le droit au répit du proche aidant si le plafond de l’APA est atteint. La majoration ne peut, toutefois, dépasser une limite annuelle, fixée à 573,77 euros en 2025.

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