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Aidants 3 septembre 2018

Aidants : préserver sa santé


La santé de l'aidant passe souvent au second plan. C'est celle du proche aidé qui est au centre des préoccupations : de l'aidant lui-même, de l'entourage, du médecin, du personnel soignant...Pourtant la santé de l'aidant (lire notre article «Un plaidoyer pour les aidants et leur santé») connaît souvent une dégradation, au fur et à mesure du temps passé à aider.


Comment la santé de l'aidant peut-elle se dégrader ?

Les facteurs de détérioration de la santé de l'aidant peuvent être multiples, par exemple : 

  • renoncement ou remise à plus tard de ses propres examens de santé du fait du manque de temps
  • fatigue physique et/ou psychologique
  • stress et anxiété face à l'avenir entraînant un manque de sommeil
  • surmenage, double journée
  • pas de temps de récupération...

 

Les ressources psychologiques et physiologiques peuvent ainsi se tarir et conduire à un état de santé plus précaire, et parfois même à l'épuisement. Si des problèmes de santé préexistaient, ils risquent de s'aggraver au fil du temps. Si d'autres soucis viennent s'ajouter, cela se fait sur un terrain déjà fragilisé.

Un aidant dont la santé se fragilise, ce sont deux personnes qui deviennent vulnérables : l'aidant lui-même mais aussi la personne aidée.Il ne faut donc pas minimiser le risque, mais au contraire chercher à le prévenir.

 

Comment se préserver et préserver la qualité de l'aide apportée ?

Pour la Maison des Aidants, qui intervient en accompagnement de la relation d'aide, la règle fondamentale est de définir un périmètre à l'aide apportée. Ce périmètre est propre à chaque aidant. Mais la méthode reste la même pour tous, quelque soit l'importance de l'aide nécessaire au proche malade ou handicapé :

 

  • Prendre consciencede ses propres besoins : j'ai besoin de dormir, de voir des gens, de prendre des rendez-vous pour moi-même etc... et décider de dégager du temps pour cela
  • Accepterde déléguer des tâches : à des services extérieurs par exemple
  • Prendre le temps de moments pour soi, fussent-ils de petits moments dans la journée
  • Oserdemander de l'aide à l'entourage
  • Tenirles engagements que l'on prend pour soi-même : rendez-vous chez le médecin, le coiffeur, ou autre...
  • Expliquerà la personne aidée que pour faire face ensemble à la situation, des moments de répit, ou de repos, sont nécessaires pour l'aidant
  • Revoirles priorités : est-ce si grave de laisser de côté un peu de ménage, de repassage ou autre ?

  

Remettre de la légèreté dans le quotidien

Pour les aidants formés par La Maison des Aidants, cette méthode est devenue la méthode «P.A.P.O.T.E.R.», sigle dérivant de la première lettre de chaque verbe qui en constitue la trame.

C'est avec humour que ces aidants l'ont ainsi baptisée, et disent avoir retrouvé un peu de temps justement pour papoter... Pour beaucoup d'entre eux, il n'y avait plus de temps pour cela et plus d'envie non plus. Or papoter fait aussi partie de ces petites choses qui aident à se maintenir en bonne santé. Cela remet de la légèreté dans un quotidien parfois difficile à porter tout seul. Ce n'est pas un hasard si les aidants qui se sentent bien entourés, et qui peuvent parler, échanger avec l'entourage, sont aussi ceux qui s'estiment le plus en bonne santé.

  


 Un plaidoyer pour les aidants et leur santé


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