L’arthrose du genou – ou gonarthrose – touche près d’un tiers des personnes entre 65 et 75 ans. Elle se manifeste par des douleurs, une raideur matinale, une gêne pour marcher ou monter les escaliers. Chronique et progressive, cette usure du cartilage ne se guérit pas. Et même si les anti-inflammatoires peuvent soulager temporairement la douleur, ils ne freinent pas l’évolution de la maladie et exposent à des effets secondaires, digestifs ou cardiovasculaires.
Face à ce constat, une question se pose : peut-on soulager la gonarthrose autrement ? C’est ce qu’ont cherché à savoir des chercheurs chinois de l’hôpital First People’s Hospital of Neijang. Leur étude, publiée en juin 2025 dans la revue PLOS, a passé au crible 139 essais cliniques portant sur près de 10 000 patients et douze types de traitements non médicamenteux. Le verdict est clair : trois approches se distinguent nettement, plus efficaces encore que les médicaments pour réduire la douleur et améliorer la mobilité.
La genouillère, un appui qui change tout
Premier traitement du classement : la genouillère. Cet accessoire, souvent perçu comme anodin, se révèle en réalité un allié de taille pour ceux qui vivent avec une arthrose du genou.
Selon l’étude, l’orthèse de genou s’avère ainsi la technique la plus susceptible d’offrir les meilleurs résultats sur la douleur, la raideur et la fonctionnalité. En stabilisant l’articulation, elle limite les mouvements parasites responsables d’irritations douloureuses et de gonflements. Le genou est mieux maintenu, les appuis sont plus sûrs, la marche retrouve une certaine fluidité. Bien choisie – ni trop rigide, ni trop lâche – la genouillère agit ainsi comme une main discrète qui soutient sans contraindre. À noter : les professionnels de santé recommandent de la faire ajuster par un orthopédiste ou un kinésithérapeute pour bénéficier de tous ses effets protecteurs.
Le mouvement, véritable traitement de fond
Vient ensuite une recommandation qui peut surprendre : l’activité physique. Beaucoup de personnes souffrant d’arthrose ont tendance à réduire leurs mouvements, par peur de la douleur. Pourtant, l’immobilité est l’un des pires ennemis de l’articulation. Pratiquer régulièrement une activité adaptée – comme la marche douce, le vélo, la natation ou les exercices de renforcement musculaire – aide à entretenir la souplesse articulaire, renforcer les muscles autour du genou et réduire les douleurs à long terme. L’étude chinoise confirme ce que de nombreux kinésithérapeutes observent depuis des années : l’exercice physique fait partie intégrante du traitement de la gonarthrose. Et pour cause, comme le rappelle les spécialiste, le mouvement nourrit le cartilage. À chaque flexion, à chaque pas, le liquide synovial circule mieux, lubrifiant les surfaces articulaires. En période de crise toutefois, mieux vaut écouter son corps et adapter son effort : bouger, oui, mais sans forcer.
Les bienfaits de l’hydrothérapie
En troisième position du classement figure une approche aussi ancienne qu’apaisante : l’hydrothérapie. Qu’il s’agisse d’exercices en piscine de rééducation, d’une cure thermale ou simplement de bains chauds à domicile, l’eau agit sur plusieurs fronts. La chaleur détend les muscles, diminue la raideur et stimule la circulation sanguine. La flottabilité, quant à elle, allège le poids du corps sur les genoux, permettant de bouger sans douleur et de renforcer doucement les articulations. Souvent perçue comme un complément de confort, cette méthode gagne aujourd’hui ses lettres de noblesse scientifiques et se place juste derrière l’exercice physique dans la hiérarchie des soins naturels contre la gonarthrose compte-tenu de ses effets bénéfiques sur la douleur et la mobilité.
Un même objectif : mieux vivre avec la gonarthrose
Ce trio – genouillère, activité physique et hydrothérapie – présente un autre atout de taille : il n’entraîne pas d’effets secondaires. Contrairement aux anti-inflammatoires, ces approches n’exposent pas à de risques gastro-intestinaux ou cardiovasculaires. Elles reposent sur une logique simple : soutenir, mobiliser, détendre. Bien sûr, ces solutions ne remplacent pas un suivi médical régulier. Mais elles peuvent s’y associer, dans une démarche de soin globale où le patient devient acteur de son mieux-être. Ajouter à cela une alimentation équilibrée, un poids maîtrisé et des moments de récupération suffisants, et l’on tient là une stratégie complète, douce et durable.
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