On compte en France pas moins de 42 régimes de retraite différents. Pas facile pour les assurés de s’y retrouver dans ces conditions. Heureusement, un service en ligne a été mis en place pour leur faciliter (grandement) la tâche, comme le rappelle dans une actualité parue le 10 novembre 2025 le portail info-retraite, édité par le groupement d’intérêt public (GIP) Union Retraite qui représente les 35 principaux régimes français de retraite.
À la Libération, les pères de la Sécurité sociale ont bien tenté de mettre en place un régime unique de retraite. Las, face à la fronde des travailleurs non-salariés (artisans, commerçants, professions libérales) et des affiliés des régimes dits « spéciaux » (fonction publique, marins, clercs de notaire, Opéra de Paris, Comédie française…) attachés aux spécificités de leurs régimes de retraite respectifs, l’idée a fait long feu. Sans compter que, dans le secteur privé, des régimes de retraite complémentaire ont été créés pour compenser le plafonnement des retraites de base.
Deux ou trois régimes d’affiliation
Et c’est ainsi que l’on se retrouve aujourd’hui avec une quarantaine de régimes. La plupart des actifs dépendent de deux, voire de trois, régimes de retraite. Par exemple, les salariés du privé sont affiliés à l’Assurance retraite pour la retraite de base et à l’Agirc-Arrco pour la retraite complémentaire. Les agents de la fonction publique disposent, eux, d’un régime de retraite de base (le Service des retraites de l’État pour les fonctionnaires civils d’État, les militaires et les magistrats ; la Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales pour les fonctionnaires territoriaux et hospitaliers) et d’un régime de retraite additionnelle de la fonction publique (RAFP) dont les cotisations sont assises sur leurs primes.
Les assurés ont d’autant plus de raison de s’y perdre que les régimes d’affiliation ne sont pas tous nommément mentionnés sur les fiches de paye. Sans oublier les actifs qui, au cours de leur carrière, changent de statut professionnel et donc, à chaque fois, de caisses de retraite. Certes, il est désormais possible de réaliser une demande unique de retraite en ligne. Auparavant, il fallait demander à liquider ses droits à chacune des caisses auxquelles on est ou avait été affiliées. D’où l’impérieuse nécessité de connaître, à l’époque, ses régimes de retraite. Reste que cette connaissance demeure importante actuellement pour bénéficier d’une retraite progressive (un temps partiel réservé aux seniors, complété par le versement d’une fraction de la retraite) ou encore pour racheter des trimestres de cotisation.
À deux clics de souris
Pour cela, il suffit de se connecter à son espace personnel sur info-retraite.fr ou sur l’application mobile « Mon compte retraite ». Il faut ensuite aller à la rubrique « Ma carrière », puis cliquer sur « Mes régimes de retraite ». L’internaute (ou le mobinaute) retrouve alors l’ensemble de ses régimes actuels et passés d’affiliation avec pour chacun d’entre eux, le nom du régime, la nature de l’activité à l’origine de l’affiliation, ainsi que l’adresse postale, le numéro de téléphone et le site Internet du régime.
À savoir : la réforme des retraites de 2023 a supprimé les régimes spéciaux de retraite des industries électriques et gazières (EDF, Engie…), de la RATP, de la Banque de France, du Conseil économique, social et environnemental (Cese), des employés et clercs de notaires.Celui de la SNCF avait, lui, déjà été supprimé par la réforme ferroviaire de 2020. À chaque fois, les agents recrutés respectivement après le 1er septembre 2023 ou le 1er janvier 2020 sont désormais affiliés à l’Assurance retraite pour la retraite de base et à l’Agirc-Arrco pour la retraite complémentaire (à l’Ircantec pour les salariés du Cese).
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