Les diabétiques doivent continuer à contrôler leur glycémie et poursuivre leur traitement pendant la mise en isolement généralisé de la population, souligne l'Assurance maladie dans une note récemment diffusé sur son site Internet


L’Assurance maladie a profité de la Journée mondiale du diabète pour faire une « piqûre » de rappel sur cette maladie chronique. Le 13 novembre 2020, soit la veille de l’événement organisé tous les 14 novembre depuis 1991, l’organisme public a publié une note sur son site Internet, soulignant l’importance pour les diabétiques de continuer à veiller à leur état de santé en cette période ô combien particulière du second confinement.

Si la branche maladie de la Sécurité sociale insiste tant sur cette pathologie, c’est parce que, au-delà de la Journée mondiale du diabète, des études ont montré que la première mise sous cloche de la population française avait entraîné un relâchement chez des malades. Minimisant quelque fois leur maladie par rapport à celle du Covid-19 et ayant tendance à moins consulter par souci de ne pas déranger leur médecin surchargé et/ou par peur d’être contaminés par le virus dans les salles d’attente, certains d’entre eux se montrent moins vigilants.


Suivi régulier

Or, le diabète nécessite un contrôle et un suivi réguliers. Si ce trouble de l’assimilation des sucres qui se traduit par une glycémie (le taux de glucose dans le sang) élevée - également appelée hyperglycémie -, n’est pas traité ou mal soigné, le patient risque la cécité, l’amputation des pieds, des infarctus, des accidents vasculaires cérébraux (AVC) ou une insuffisance rénale. C’est dire si la question ne doit pas être appréhendée à la légère, y compris en période de confinement.

Comme en temps normal, le malade doit contrôler régulièrement sa glycémie. Pour cela, il dispose le plus souvent d’un stylo autopiqueur qui, grâce à une fine aiguille (ou « lancette »), lui permet d’extraire une goutte de sang de l’extrémité d’un de ses doigts, qui sera déposée sur une bandelette de test. Celle-ci sera ensuite insérée dans un glucomètre qui donnera le taux de glycémie. Certains patients doivent également contrôler leur cétonurie (le taux de glucose dans les urines) en utilisant des bandelettes urinaires.


Consultation et planification

Si le diabète n’est pas équilibré, le malade doit consulter son médecin. L’Assurance maladie rappelle que non seulement les cabinets médicaux demeurent ouverts durant le confinement, mais que les patients peuvent effectuer une consultation via la vidéotransmission (téléconsultation). Comme toute personne atteinte d’une affection de longue durée (ALD), les diabétiques ont également accès à la consultation par téléphone, prise en charge par l’Assurance maladie.

« En cas de plaie des doigts ou des pieds, il faut appeler en urgence son médecin traitant car il peut s’agir d’un risque d’infection », alerte l’organisme dans sa note. Les diabétiques sont également invités à contacter leur praticien pour identifier avec lui les examens et les soins les plus urgents à réaliser et pour planifier les prochains rendez-vous. Bien sûr, en cas d’étouffement, de douleurs thoraciques, de syncope, de paralysie d’un membre, de trouble de la vue ou de la parole, il faut appeler le 15 (le Samu) sans tarder (ou le 114 si la personne est sourde ou malentendante).


Alimentation équilibrée et activité physique

En plus du contrôle de la glycémie, les diabétiques ne doivent, bien entendu, pas interrompre leur traitement (comprimés ou injonction d’insuline). Si l’ordonnance de renouvellement est périmée, le pharmacien peut, durant le confinement, délivrer quand même les médicaments, comme pour toutes les ALD. En revanche, « aucun nouveau médicament ne doit être pris sans avis médical (en particulier des anti-inflammatoires) », met en garde l’Assurance maladie.

Enfin, plus que jamais, les diabétiques doivent veiller à leur hygiène de vie. Compte tenu de la sédentarité provoquée par la mise en isolement, il leur faut encore plus surveiller leur poids, manger équilibré et maintenir une activité physique grâce, par exemple, à des exercices de gym à domicile ou de la marche à pied dans le périmètre autorisé de 1 km. Le surpoids est, en effet, un facteurs aggravant de diabète.


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