Le cholestérol, ce faux ennemi
On diabolise souvent le cholestérol alors même qu’il joue un rôle essentiel dans la fabrication de la vitamine D, de certaines hormones, et dans la structure des membranes cellulaires. Ce qui pose problème, ce n’est donc pas ce lipide en soi, mais bien le déséquilibre entre ses deux formes : le LDL, dit “mauvais” cholestérol, qui peut boucher les artères, et le HDL, le “bon”, qui, lui, aide à les nettoyer. Ainsi, lorsque le taux de LDL augmente, le risque de maladies cardiovasculaires augmente lui aussi. D’où la nécessité d’adapter son hygiène de vie, et notamment de changer certaines habitudes, comme sa consommation d’alcool.
Le rosé : ni ange, ni démon
Contrairement à une idée reçue, le rosé ne contient pas de cholestérol. Il n’est donc pas directement responsable d’une hausse du LDL. Pour autant, il n’est pas sans impact. Comme le soulignent certains spécialistes, le rosé peut contenir des composés bénéfiques, mais sa consommation doit rester modérée. Parmi ses atouts, on retrouve notamment des antioxydants, notamment des polyphénols, intéressants pour la santé des vaisseaux sanguins, car réduisant l’inflammation et le stress oxydatif, mais dont la concentration dans le rosé est bien inférieure à celle du vin rouge ; et une faible teneur en sucres, en particulier dans les rosés secs.
Rouge, blanc ou rosé : quel vin choisir ?
Tous les vins ne se valent pas sur le plan de la santé cardiovasculaire. Le vin rouge tire son épingle du jeu grâce à sa richesse en resvératrol, un polyphénol présent dans la peau des raisins, réputé pour ses effets anti-inflammatoires et protecteurs contre l’oxydation du LDL.
Le vin blanc, vinifié sans les peaux, en contient très peu. Le rosé, élaboré avec un contact bref avec la peau des raisins, se situe entre les deux : un compromis, mais pas le champion des polyphénols.
Boire du rosé avec modération : combien, comment ?
Avoir du cholestérol ne contraint donc pas de renoncer à tout. Un verre ponctuel, lors d’un repas équilibré, est acceptable. Toutefois, quelques repères sont à garder en tête :
- Pas plus de deux à trois consommations alcoolisées par semaine ;
- Toujours boire en mangeant, jamais à jeun ;
- Privilégier une dégustation lente, et non une consommation automatique.
Car au-delà du cholestérol, l’alcool peut faire grimper la tension artérielle, fatiguer le foie, augmenter les triglycérides et favoriser le surpoids. Autant de facteurs aggravants pour le cœur.
Alternatives : trinquer sans danger
Vous souhaitez préserver l’esprit des apéros sans mettre votre santé en péril ? Bonne nouvelle : le marché regorge d’options toutes plus alléchantes les unes que les autres.
- Les vins rosés sans alcool, de plus en plus convaincants, offrent une belle alternative. Attention toutefois à leur teneur en sucres.
- Les mocktails maison, à base de fruits, d’herbes et d’eau pétillante, allient fraîcheur, goût et bienfaits nutritionnels.
- Les infusions glacées et les eaux aromatisées naturellement (citron, fraise, basilic) sont, elles aussi, idéales pour des apéros légers et festifs.
Un plaisir sous conditions
Boire du vin rosé quand on a du cholestérol n’est donc pas un interdit. À condition de le faire avec discernement, à petites doses et dans le cadre d’un mode de vie sain. Alimentation équilibrée, activité physique régulière, sommeil de qualité et gestion du stress sont les véritables piliers de la prévention cardiovasculaire. Et si l’on trinque à l’été, autant le faire de manière responsable, avec le cœur léger, mais jamais en excès.
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