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Prévention et Santé 14 novembre 2025

Sucre, miel et diabète : les bons réflexes à adopter

Naturel, riche en saveur et auréolé d’une image “santé”, le miel est souvent perçu comme un meilleur choix que le sucre blanc. Mais pour les personnes diabétiques, il reste toutefois un aliment à surveiller. Peut-on vraiment en consommer sans risque ? Entre idées reçues et vérités nutritionnelles, tour d’horizon de ce qu’il faut savoir selon les diététiciens-nutritionnistes.

Le diabète et le rôle clé de l’alimentation

Maladie chronique caractérisée par un excès durable de sucre dans le sang, appelé hyperglycémie, le diabète résulte soit d’un manque d’insuline (dans le diabète de type 1), soit d’une résistance à son action (dans le diabète de type 2), parfois des deux. Cette hormone, produite par le pancréas, permet normalement au glucose d’entrer dans les cellules pour être utilisé comme source d’énergie. Lorsque la glycémie reste trop élevée, elle peut entraîner, à long terme, des complications touchant les yeux, les reins, les nerfs ou le cœur. Si l’alimentation n’est pas la cause directe du diabète, elle joue un rôle central dans sa prévention et sa gestion. Équilibrer son alimentation et surveiller sa consommation de sucre aide à stabiliser la glycémie et à réduire le risque de déséquilibre métabolique.

Miel ou sucre : même combat pour la glycémie ?

Le miel a longtemps bénéficié d’une réputation flatteuse. Produit naturel fabriqué par les abeilles, il contient certes quelques oligo-éléments (potassium, magnésium, fer), des enzymes et des antioxydants — là où le sucre blanc, raffiné à l’extrême, ne fournit que des calories vides. Mais attention : le miel reste avant tout… du sucre. Composé de fructose et de glucose, il apporte environ 80 % de glucides et 300 kcal pour 100 g, contre 400 kcal pour le sucre blanc. Son index glycémique (IG) varie selon les fleurs butinées : plus bas pour le miel d’acacia (35-40), plus élevé pour le miel de fleurs ou de châtaignier (jusqu’à 65). Résultat : le miel fait grimper la glycémie un peu moins vite que le sucre, mais il la fait grimper tout de même.

Peut-on manger du miel quand on est diabétique ?

Bonne nouvelle : aucun aliment n’est strictement interdit en cas de diabète, mais certains doivent être consommés avec une vigilance accrue. C’est le cas du miel dont la consommation doit être raisonnée, ponctuelle et intégrée dans un repas équilibré, jamais seule ou à jeun. Concrètement, le miel peut être autorisé à petite dose, si le diabète est bien stabilisé (HbA1c < 7–7,5 %). La recommandation est alors de ne pas dépasser 1 à 2 cuillères à café par jour (soit environ 5 g) ; de préférence au cours d’un repas riche en fibres (pain complet, yaourt nature, fruits, céréales complètes) ; en remplacement d’un autre sucre, et non en supplément. Par exemple remplacer le sucre dans un yaourt par une petite cuillère de miel, sans ajouter de sucre ailleurs dans la journée. En revanche, si la glycémie est instable ou le traitement en cours (insuline, antidiabétiques oraux) encore en phase d’ajustement, il est préférable de s’abstenir temporairement. Et pour cause, le miel, même naturel, peut provoquer des variations rapides du taux de sucre dans le sang.

Quel miel privilégier ?

Tous les miels ne se valent pas. Pour les personnes diabétiques, le plus recommandé reste le miel d’acacia, pour son IG bas (35-40) et sa richesse en fructose, absorbé plus lentement, qui contribue à une élévation plus progressive de la glycémie. D’autres miels à IG modéré, comme ceux de lavande, de tilleul ou de romarin, peuvent aussi convenir, à condition d’être consommés avec modération. À l’inverse, mieux vaut éviter les miels polyfloraux ou de châtaignier, plus riches en glucose, ainsi que les miels industriels pasteurisés, souvent appauvris en nutriments et dont l’index glycémique est plus élevé.

Pas de “miel sans sucre” miracle

Certains produits vendus sous l’étiquette “miel diététique” ou “spécial diabétiques” contiennent en réalité des édulcorants ou du sirop de fructose. Ces substituts ne sont pas toujours plus sains : consommés en excès, ils peuvent perturber le métabolisme du foie.
Autrement dit, le miel sans sucre n’existe pas. Pour sucrer ses plats, mieux vaut parfois recourir à d’autres solutions : compote sans sucre ajouté, purée de fruits, cannelle, vanille… Des alternatives naturellement sucrées, mais plus douces pour la glycémie.

Le bon réflexe : un plaisir maîtrisé

Le miel n’est ni interdit ni indispensable. C’est un aliment-plaisir à savourer avec mesure.
Une cuillère à café sur un yaourt nature, une touche dans une tisane ou sur une tranche de pain complet : oui. Un filet quotidien sans réfléchir : non. Le plus important reste l’équilibre global : activité physique régulière, alimentation riche en fibres, suivi glycémique et accompagnement médical personnalisé.

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