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Prévention et Santé 16 septembre 2025

Trois activités physiques pour mieux vivre avec la maladie de Parkinson 

Pour les 270 000 Français vivant avec la maladie de Parkinson, prendre soin de son corps, c’est aussi préserver sa mobilité, renforcer la confiance en soi et ralentir la progression de ses symptômes. Et bonne nouvelle : il n’est pas nécessaire de se transformer en véritable athlète pour commencer à ressentir les bienfaits de ses efforts. Focus sur trois activités accessibles, douces et régulières susceptibles de transformer le quotidien des personnes concernées par la maladie de Parkinson.

Tremblements, raideurs, lenteur des gestes, perte d’équilibre : nombreux sont les symptômes qui bouleversent le quotidien, entament l’autonomie et fragilisent la confiance en soi des personnes atteintes par la maladie de Parkinson. Vivre avec cette maladie, c’est ainsi faire face, jour après jour, à un corps qui répond de moins en moins, pour lequel le moindre mouvement demande un effort, et la moindre sortie peut devenir un défi. Or, on le sait peu, mais, au-delà des traitements, des moyens d’agir existent au premier rang desquels l’activité physique.

L’activité physique, un traitement complémentaire puissant

L’exercice régulier agit directement sur le cerveau. Il stimule la production naturelle de dopamine — ce neurotransmetteur déficitaire dans la maladie — et favorise la plasticité cérébrale. Concrètement, cette stimulation se traduit par une meilleure coordination, moins de rigidité, un regain d’énergie et une amélioration de l’humeur et du sommeil. Ce qui compte, ce n’est pas l’intensité de l’exercice mais la régularité de sa pratique. Quelques minutes par jour peuvent ainsi suffire pour enclencher des bénéfices durables, à condition que l’activité s’intègre naturellement dans le quotidien et qu’elle reste avant tout un moment de plaisir.

Le taï-chi : retrouver équilibre et sérénité

Parmi ces exercices : le taï-chi. Discipline douce issue des arts martiaux chinois, le taï-chi, séduit de plus en plus de personnes atteintes de Parkinson. Et pour cause, ses mouvements lents et fluides, associés à une respiration profonde et à une concentration sur le corps, apportent des résultats remarquables. En pratiquant régulièrement, les patients constatent ainsi une amélioration de leur équilibre, une posture plus stable et une réduction du risque de chutes. Ils peuvent également constater une atténuation de leurs tremblements et de leurrigidité musculaire. Quant à la dimension méditative de la discipline, elle peut contribuer àapaiser le stress et favoriser un sommeil plus réparateur.

À noter toutefois : il est essentiel de commencer en douceur. Des séances de 15 à 20 minutes suffisent au début.

La danse : bouger en rythme pour retrouver le sourire

Parmi les activités les plus enthousiasmantes, la danse occupe une place de choix. Au-delà de ses effets physiques — meilleure coordination, équilibre renforcé, souplesse accrue —, elle apporte un bénéfice unique : le plaisir de bouger en musique.

Les cours, qu’ils soient de danse de salon, contemporaine ou spécialement adaptés, permettent de travailler la mémoire en apprenant des chorégraphies, tout en libérant les tensions physiques et psychologiques. La danse aide ainsi à restaurer la confiance en soi, souvent fragilisée par la maladie, et offre un vrai moment d’évasion.

Et parce qu’elle se pratique en groupe, elle brise l’isolement que beaucoup de patients ressentent. Une à deux séances par semaine suffisent pour ressentir une différence, tant sur le plan moteur que moral.

La marche nordique : une alliée du quotidien

Accessible et facile à mettre en place, la marche nordique — qui consiste à marcher avec des bâtons spécifiques — mobilise l’ensemble du corps. Elle améliore l’équilibre, renforce les muscles et stimule le système cardio-respiratoire, tout en réduisant le risque de chutes.

Mais ses bienfaits vont au-delà de la santé physique. Pratiquée en plein air, elle expose à la lumière naturelle, ce qui régule l’humeur et aide à retrouver un meilleur rythme de sommeil. Deux ou trois séances par semaine, d’une durée de 30 à 60 minutes, suffisent pour constater des progrès. Une astuce : intégrer la marche dans les activités quotidiennes — faire ses courses, promener son chien ou rendre visite à un ami — permet de bouger davantage sans y penser.

S’organiser pour durer

Pour que l’activité physique devienne une habitude durable, il est essentiel de l’adapter à ses capacités et à son état de forme. Mieux vaut pratiquer régulièrement de courtes séances, quitte à les intensifier ensuite, plutôt que de se lancer dans des efforts trop exigeants qui découragent rapidement.

Diversifier les activités est aussi un bon moyen de rester motivé : un peu de marche, une séance de taï-chi et quelques pas de danse dans la semaine permettent de solliciter différentes fonctions motrices et cognitives tout en évitant la monotonie.

Enfin, s’entourer est un véritable moteur. Les associations, comme France Parkinson, proposent des ateliers adaptés et encadrés par des professionnels. Ces rendez-vous réguliers offrent un cadre sécurisant et un espace d’échange précieux, qui favorisent la persévérance et rompent l’isolement.

Des bénéfices visibles et prouvés

Les résultats sont concrets et scientifiquement validés. Les patients actifs retrouvent plus de mobilité, souffrent moins de raideurs et de douleurs chroniques, dorment mieux et se sentent moins fatigués. Bref : bouger ralentit l’évolution des symptômes et améliore durablement la qualité de vie. Peu importe le point de départ, ce qui compte, c’est de commencer — un pas après l’autre, un mouvement après l’autre.

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