Pas évident de vivre sereinement sa rentrée dans la situation sanitaire actuelle ! Perspective d’une deuxième vague de COVID-19, possibilité de nouvelles mesures de confinement, incertitude quant à l’avenir économique : dans ce contexte anxiogène, nombreuses sont en effet les sources de stress pour chacun d’entre nous. Or, si à faible dose le stress peut s’avérer utile en nous plaçant dans un état d’hyper vigilance, lorsqu’il devient chronique il peut devenir source de troubles psychiques et physiques parfois graves, comme le sont les crises d’angoisse ou la dépression. Stress, anxiété, angoisse : tour d’horizon de ces mécanismes latents à l’origine du sentiment d’insécurité qui peut parfois nous assaillir.


 

Divers maux, divers causes

On a beau les présenter le plus souvent comme de simples degrés différents d’une même réalité, le stress, l’anxiété et l’angoisse se distinguent dans les faits par leurs causes et leurs conséquences. Réaction physiologique naturelle de notre organisme, le stress a ainsi pour fonction première de mobiliser nos ressources face à une tâche à accomplir ou un danger à affronter. Ce n’est que lorsqu’il est permanent qu’il devient néfaste et se traduit par des symptômes tels que la difficulté à se concentrer ou l’irritabilité. L’anxiété est quant à elle plus apparentée à une peur diffuse, une sorte de stress permanent dans certaines circonstances particulières. Le plus souvent bénigne, il en existe toutefois des formes pathologiques tel que le trouble anxieux généralisé se traduisant par une peur systématique de l’imprévu, ou les troubles obsessionnels compulsifs. Née d’une peur intense face à un événement qui pourrait subvenir, l’angoisse enfin s’accompagne quant à elle le plus souvent de symptômes physiques et psychiques du type palpitations, tremblements, difficultés respiratoires, tétanies donnant lieu à ce que l’on appelle communément « crise d’angoisse ». Inutile alors de chercher à calmer l’angoisse par des explications rationnelles, mieux vaut tenter de ne pas résister et de se laisser aller en respirant le plus lentement possible.

 

Comment faire face à ces différentes manifestations ?

Une fois encore, si les maux sont proches, tous ne font pas appel au même remède. Alors qu’il est possible de traiter le stress en en identifiant la cause (souci professionnel, problèmes de santé, approche d’un examen) et en pratiquant des exercices de relaxation par exemple, face à l’anxiété généralisée, il est plus difficile d’agir lorsque l’on est en « situation de crise ». C’est pourquoi, nombre de psychanalystes et de thérapeutes invitent à profiter des moments où l’on se sent bien pour mettre en place des stratégies en vue d’une meilleure gestion de l’anxiété. Parmi les principales techniques préconisées pour avancer dans cette voie, on peut ainsi s’orienter selon son tempérament et ses talents vers l’écriture ou le dessin pour donner une forme à ce qui est pour nous source d’inquiétude. On peut également s’exercer à apprécier le silence ou à écouter de la musique pour couper avec le vacarme permanent de nos vies ou renouer avec la nature pour en redécouvrir la puissance apaisante.

 

Antidépresseurs et anxiolytiques : des remèdes miracles ?

Dans certains cas pathologiques de dépression par exemple, il est évidemment recommandé de consulter son médecin pour étudier avec lui la pertinence d’un recours médicamenteux. Toutefois, dans un pays où 13% de la population y a recours chaque année avec une efficacité parfois limitée, il est important de ne pas faire des antidépresseurs et des anxiolytiques des solutions magiques. Et pour cause, chez les personnes de nature anxieuse, ils peuvent par exemple n’avoir aucun effet s’ils ne sont pas accompagnés d’une prise en charge psychothérapeutique. Il peut par ailleurs être intéressant, lorsqu’un certain seuil de gravité n’est pas encore dépassé, de se tourner dans un premier temps vers des médicaments qui redynamisent l’organisme comme les vitamines C ou D, ou vers des plantes comme le tilleul, la verveine, la camomille ou la valériane dont les effets calmants sont largement reconnus.