Dans sa recommandation de stratégie vaccinale pour 2023, la Haute Autorité de santé préconise l’organisation une campagne de vaccination à l’automne pour toutes les personnes à risque de forme sévère, ainsi qu’un rappel dans l’intervalle pour les plus vulnérables d’entre elles.


Le virus de SARS-CoV-2 circulant toujours sur le territoire, la Haute Autorité de Santé (HAS) a été une nouvelle fois saisie sur la question de l’anticipation des campagnes de vaccination contre la Covid-19 en 2023. Pour rappel, une récente étude française vient de préciser que, si les doses de rappel sont efficaces, leur effet dure visiblement peu dans le temps. Dans le contexte actuel, la HAS recommande donc de prévoir une campagne de rappel pour les personnes à risque de forme sévère à l’automne, en même temps que la campagne vaccinale contre la grippe, et encourage également les personnes fragiles à très haut risque à bénéficier d’une dose supplémentaire dès le printemps.

 

Une première campagne au printemps

Prévue au printemps, la première vague de vaccination s’adressera aux personnes âgées de plus de 80 ans, aux personnes immunodéprimées et aux personnes à très haut risque de développer une forme grave de la maladie. Cette nouvelle dose sera administrée si la dernière vaccination ou contamination remonte à plus de six mois. Elle devra tenir compte de la situation médicale de ces personnes, dans le cadre d’une décision médicale partagée avec l’équipe soignante. Concernant le choix du vaccin, la HAS recommande l’utilisation des vaccins à ARNm bivalents adaptés à Omicron quel(s) que soie(en)t le(s) vaccin(s) administré(s) précédemment.

 

Une deuxième campagne à l’automne

La deuxième campagne de vaccination recommandée à l’automne devrait concerner les personnes à risque de forme grave – à savoir les personnes atteintes de certaines comorbidités quel que soit leur âge, les personnes de 65 ans et plus, les femmes enceintes – ainsi que les personnes de leur entourage ou en contact régulier (dont les professionnels des secteurs sanitaire et médicosocial). Pour des raisons de logistique et de mobilisation, il est proposé de coupler cette campagne de vaccination automnale contre la covid-19 à celle de la grippe qui cible les mêmes populations.

 

La prudence reste de rigueur

Si à ce jour la HAS ne recommande plus la primovaccination contre la Covid-19 en population générale, elle insiste toutefois sur l’importance de laisser la possibilité à toute personne qui en exprime la demande de pouvoir bénéficier d’une dose de rappel et de pouvoir se faire rembourser cette vaccination. Elle estime par ailleurs qu’il ne faut pas exclure la possibilité de mettre en place à tout moment une campagne de vaccination, à destination des personnes les plus vulnérables voire en population générale, si l’émergence de nouveaux variants et la situation épidémiologique le justifient.


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