La médecine n’étant pas une science exacte, certaines situations médicales peuvent s’avérer plus complexes que d’autres, que ce soit en termes de diagnostic ou de traitement approprié. A cette complexité de fait, s’ajoute l’inévitable dimension psychologique associée à la relation patient – médecin dont il est important de tenir compte dans une prise en charge. C’est pour toutes ces raisons que le patient dispose de la possibilité de demander un deuxième avis médical. S’il n’est pas toujours évident de se saisir de ce droit, de peur de froisser son médecin habituel, cette démarche peut pourtant s’avérer fort utile, notamment en cas de maladie grave ou chronique. Exemples.
Vous ne vous sentez pas écouté
Lorsqu’un patient fait part d’une douleur ou d’une gêne à son médecin et que ce dernier n’en trouve pas la cause, le patient, faute d’explications pour mieux comprendre son état, peut avoir le sentiment de n’avoir pas été écouté ou du moins pas pris au sérieux. Côté médecin, il est admis que, lorsque l’on suit un patient depuis longtemps que l’on croit bien connaître, l’on soit un peu moins à l’écoute. Pour dissiper cette sensation d’un manque d’écoute, réel ou supposé, prendre un deuxième avis peut être une bonne solution.
Vos symptômes persistent malgré la prise de votre traitement
Trouble du rythme cardiaque, diabète, hypertension : pour ce type de problèmes, il n’est pas toujours évident d’ajuster les traitements. Or lorsqu’après plusieurs consultations avec son médecin habituel, un patient continue de ressentir les symptômes de sa maladie, il est naturel de faire appel à un deuxième avis. C’est même parfois le médecin lui-même qui, ne parvenant pas à équilibrer la maladie, propose à son patient de consulter l’un de ses confrères.
Vous voulez confirmer le choix de votre traitement
Certaines maladies, comme les cancers notamment, supposent la prise de traitements très lourds dont les conséquences pour le patient ne sont pas négligeables. Pour se rassurer et connaître les alternatives éventuelles, il est possible de prendre l’avis d’un autre médecin. Si la plupart du temps, le second avis vient confirmer le premier, il peut arriver dans le cas de cancers rares tels que les sarcomes que le patient se voit proposer des chirurgies plus conservatrices ou l’accès à des protocoles de recherche.
Vous allez subir une grosse opération
Certaines opérations chirurgicales comportent elles aussi des risques non négligeables de séquelles et d’effets indésirables. C’est notamment le cas des pontages coronariens, de la pose de prothèse de genou ou de hanche ou des chirurgies en lien avec la colonne vertébrale. Lorsque le risque lié à l’opération est important, il est conseillé de prendre un deuxième avis médical, même si les délais se trouvent allongés. Le patient pourra alors prendre une décision éclairée.
Vous devez choisir entre deux options
Cette question du choix entre deux options peut elle aussi supposer de faire appel à plusieurs avis. En cas de cancer du sein, il peut ainsi être proposé à la patiente concernée de choisir entre l’ablation de la tumeur ou celle du sein, chacune de ces possibilités présentant des avantages et des inconvénients à mettre dans la balance pour prendre une décision. Un choix qui n’est pas toujours évident à faire et pour lequel un deuxième avis peut aider à conforter la décision. Cette question du choix se pose également pour les pathologies du rachis, dont le traitement peut être médicamenteux, faire appel à de la kiné ou à la chirurgie.