Dans un communiqué, l’Assurance maladie donne les détails de la campagne de vaccination contre la grippe pour cette année.


Comme tous les ans, l’automne est marqué par la campagne de vaccination antigrippale. Normal : c’est durant cette période que le virus de la grippe est le plus actif. Toutefois, la campagne vaccinale prend, cette année, une tout autre importance compte tenu de l’épidémie de Covid-19. « Dans le contexte de la crise sanitaire actuelle, la vaccination contre la grippe est essentielle pour protéger les personnes à risque de développer des formes graves de la grippe »,souligne l’Assurance maladie, dans un communiqué publié le 6 octobre 2020 sur son site Internet.

Une co-infection (des virus de la grippe et du Covid-19) augmente, en effet, fortement les risques de mortalité. En outre, les symptômes grippaux (fièvre, courbatures, toux…) étant proches de ceux de la contamination au nouveau coronavirus, se faire vacciner contre la grippe permet de dissiper les doutes sur une éventuelle infection à la Covid-19. Enfin, la vaccination antigrippale va permettre de réduire les hospitalisations, alors que 2 à 8 millions de personnes sont malades de la grippe chaque année et que les hôpitaux sont submergés par la deuxième vague épidémique au nouveau coronavirus.


14 millions de personnes fragiles

C’est pourquoi les Français sont plus que jamais invités à se faire vacciner contre la grippe du 13 octobre 2020 au 31 janvier 2021. L’Assurance maladie recommande de le faire au début de la campagne vaccinale, c’est-à-dire au moment où le virus n’est pas encore très virulent. Les 14 millions de personnes considérées comme « fragiles » sont, elles, fortement incitées à se faire vacciner, même si le vaccin n’est pas obligatoire.

Il s’agit des personnes âgées de 65 ans et plus, des femmes enceintes (dès le premier mois de grossesses), des enfant et adultes souffrant de maladies chroniques (diabète, asthme, insuffisance cardiaque...), des individus présentant un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 40, ainsi que l’entourage des nourrissons de moins de six mois présentant des facteurs de risque de grippe grave (prématurés, enfants atteints de déficit immunitaire congénitale…).

Les professionnels de santé (médecins, infirmiers, pharmaciens, aides-soignants…) et le personnel des établissements d’hébergement de personnes âgées dépendantes (Ehpad) sont également vivement encouragés à se faire vacciner contre la grippe. Ces derniers, mais aussi les 65 ans et plus et les malades chroniques ou atteints d’une affection de longue durée (cancer, mucoviscidose, VIH...) reçoivent, par courrier, un bon de prise en charge qui leur permet de retirer gratuitement le vaccin antigrippal en pharmacie.


Prise en charge à 100%

Les femmes enceintes, les personnes obèses et l’entourage familial de nouveau-né fragile, qui ne sont pas identifiés par l’Assurance maladie, peuvent se faire prescrire le vaccin par leur médecin traitant, leur gynécologue-obstétricien ou leur sage-femme. Le vaccin est alors remboursé à 100% par l’Assurance maladie. Pour les personnes non jugées à risque, ne travaillant ni dans la santé, ni en Ehpad, il est pris en charge à 65% par la Sécurité sociale sous présentation d’une ordonnance.

La vaccination peut être pratiquée par un médecin, un infirmier, une sage-femme (pour les femmes enceintes) et, depuis l’an dernier, par les pharmaciens. La consultation durant laquelle l’injection du vaccin est réalisée est remboursée à 70% avec un médecin ou une sage-femme, ou à 60% avec un infirmier. Elle est prise en charge à 100% par la Sécurité sociale pour les patients souffrant d’une affection longue durée (ALD) et les femmes enceintes. En cas de reste à charge, la somme restante à payer est remboursée par les complémentaires santé (hormis la participation forfaitaire de 1 euro pour les consultations).


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