Face à la circulation « active » des virus grippaux, la campagne de vaccination qui devait s’achever fin janvier est repoussée d’un mois.


La campagne de vaccination contre la grippe saisonnière joue les prolongations. Dans une note d’information diffusée le 20 janvier 2023 sur son site Internet, l’Assurance maladie annonce que l’opération ne va pas prendre fin le 31 janvier comme prévu initialement, mais le 28 février prochain. L’autorité publique sanitaire Santé publique France (SPF) constate, en effet, dans son dernier bulletin épidémiologique que la circulation des virus grippaux demeure « active » en métropole et dans les territoires ultra-marins. Pour ces derniers, SPF cite tout particulièrement la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane.

L’Assurance maladie rappelle que la vaccination antigrippale est fortement conseillée pour les populations les plus susceptibles de développer une forme grave de la maladie. Il s’agit des seniors âgés de 65 ans et plus, des femmes enceintes (à n’importe quel mois de grossesse), des patients atteints d’une pathologie chronique (diabète, asthme, insuffisance cardiaque, hypertension artérielle, cancer…), des personnes souffrant d’obésité (c’est-à-dire dont l’indice de masse corporelle [IMC] est supérieur ou égal à 40), de l’entourage des personnes immunodéprimées (déficit immunitaire, VIH, lymphome, leucémie…) et des nourrissons fragiles de moins de six mois.


Un bon à recevoir ou à demander

Figurent également parmi les publics prioritaires, les professionnels de santé (médecins, infirmiers, pharmaciens, aides-soignants…), le personnel des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et médico-sociaux, les accueillants familiaux rémunérés, ainsi que les aides à domicile de personnes dépendantes, invalides ou handicapées. Toutes ces populations à risque bénéficient d’une prise en charge du vaccin à 100% par la Sécurité sociale.

Les seniors et les personnes souffrant d’une maladie chronique reçoivent par courrier un bon de prise en charge envoyé par leur caisse primaire d’assurance maladie (CPAM). C’est l’Urssaf qui s’occupe de l’envoi du bon pour les aides à domicile et les accueillants familiaux. Les professionnels de santé doivent, eux, le télécharger depuis leur compte amelipro. Les femmes enceintes, les personnes en obésité et l’entourage d’un nourrisson ou d’une personne immunodéprimée doivent demander le bon de prise en charge auprès de leur médecin, sage-femme, infirmier ou pharmacien.


Une injection payante dans tous les cas

Le bon permet de retirer gratuitement et sans avance de frais la dose de vaccin. L’injection qui peut être effectuée par un médecin, une sage-femme, un infirmier ou un pharmacien n’est, elle, pas entièrement remboursée par la Sécurité sociale, y compris pour les publics prioritaires. Elle est prise en charge par l’Assurance maladie à 70% si elle est réalisée par un médecin, une sage-femme ou un pharmacien et à 60%, par un infirmier. La complémentaire santé rembourse les 30% ou 40% restants.

Les personnes non prioritaires de 16 ans et plus peuvent acheter la dose de vaccin en pharmacie (entre 6 et 10 euros), sans prescription médicale. Elle est remboursée à 65% par l’Assurance maladie et à 35% par la « mutuelle ». La dose doit être prescrite par un médecin ou une sage-femme pour les personnes non prioritaires de moins de 16 ans. Pour ces dernières, l’injection peut être réalisée par un médecin, une sage-femme ou un infirmier (uniquement sous prescription). Les pharmaciens ne sont pas autorisés à vacciner les mineurs de moins de 16 ans contre la grippe. 


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