60% : c’est actuellement le nombre d’opérations chirurgicales pouvant être pratiquées « en ambulatoire » grâce aux incroyables progrès des techniques chirurgicales. Concrètement, il est désormais possible pour nombre de patients d’être admis à l’hôpital un matin, d’être opérés dans la journée et de rentrer chez eux le soir ! Une petite révolution qui, lorsqu’elle est accompagnée d’une Récupération améliorée après chirurgie (RAAC), permet de se remettre sur pied plus rapidement mais souffre encore d’une information insuffisante.


Quand ambulatoire et RAAC se complètent…

Certains patients dont l’intervention chirurgicale peut être effectuée en ambulatoire bénéficient par ailleurs de programmes de récupération améliorée après chirurgie (RAAC). Cette approche de prise en charge globale du patient favorise le rétablissement précoce des capacités de ce dernier après la chirurgie et rend l’ensemble de la démarche beaucoup moins contraignante. Ainsi, plus besoin pour le patient appelé à être opéré de se priver de manger et de boire la veille de l’intervention. Désormais, 6 heures de jeûne suffisent avant de partir au bloc et il est possible de boire des boissons, y compris sucrées (sauf pour les diabétiques) jusqu’à 2 heures avant l’opération. De quoi limiter le risque d’hypoglycémie et de nausées au réveil ! Autre bénéfice patient : la possibilité d’éviter un alitement prolongé en se rendant à pied au bloc opératoire et en se levant très rapidement après l’opération. Tout cela en continuant de faire de la sécurité du patient une priorité puisqu’il ne sera possible pour lui de sortir dans ces conditions qu’en cas d’absence de fièvre, de douleur nécessitant un traitement par intraveineuse par exemple, de saignements et autres fragilisations dues à des pathologies associées. 

 

Limitation des risques post-opératoires

Si la réduction des contraintes est évidente pour le patient, qu’en est-il des éventuelles complications lors de son retour à domicile ? Des études ont récemment montré qu’en cas d’hospitalisations courtes, le risque de complications et notamment d’infections se trouvait diminué de plus de 40%. Quant au nombre de réadmissions, il n’est a priori pas plus important que dans le cas d’une hospitalisation classique. Évidemment, à condition que le patient, de retour à domicile, soit en capacité de surveiller son état en prenant régulièrement sa température, en estimant l’évolution de sa douleur, en contrôlant l’aspect de sa cicatrice. Un rôle nouveau pour ce dernier qui devient dès lors acteur de sa santé mais qui peut s’avérer stressant si l’information venait à lui manquer.

 

Nécessité d’une meilleure information

Or c’est bien souvent là que le bât blesse. Avec seulement 50% des services pratiquant la chirurgie ambulatoire qui ont mis en place une consultation spéciales, assuré par une infirmière, après la consultation obligatoire d’anesthésie, cette pratique nouvelle n’est pas toujours bien expliquée ou du moins assimilée par les patients concernés. C’est pourquoi, selon certains praticiens, il est urgent de progresser dans ce domaine !

 

Les étapes à connaitre

De son entrée à l’hôpital à son retour à domicile, le patient doit donc veiller à plusieurs points. Avant l’intervention, suite aux différentes consultations préparatoires avec le chirurgien, l’anesthésiste et l’infirmière, il doit s’assurer de disposer de toutes les informations et ordonnances nécessaires. La veille de l’opération, il doit être informé par l’hôpital de son heure d’admission, des différentes modalités d’accueil et des pièces administratives à avoir sur lui. Le jour de l’opération, après être resté quelques heures sous surveillance, il devra être accompagné d’un proche pour quitter l’hôpital s’il a subi une anesthésie générale ou locorégionale. L’hôpital devra par ailleurs lui avoir fourni des numéros à appeler, 24h sur 24, en cas d’urgence. Une fois chez lui, il ne devra pas être isolé mais disposer le temps nécessaire d’une possibilité de contact avec l’équipe médicale qui l’a suivi, que ce soit par téléphone ou vidéo.


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