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Retraite 1 septembre 2025

La retraite progressive bientôt abaissée à 60 ans 

À partir du 1er septembre prochain, tous les actifs pourront passer à temps partiel en fin de carrière, tout en touchant une fraction de leur retraite à 60 ans au lieu de 62 ans. 

Alors que l’âge légal de départ à la retraite est petit à petit repoussé de deux ans, l’âge d’accès à la retraite progressive va, lui, être bientôt avancé de deux ans. Un décret publié au Journal Officiel daté du 23 juillet 2025 fixe, à compter de ce 1er septembre, à 60 ans l’âge d’accès à ce dispositif qui permet à un senior de travailler à temps partiel, tout en percevant une fraction de sa retraite. 

Parmi les conditions à remplir pour bénéficier de la retraite progressive, il faut jusqu’ici être à deux ans maximum de l’âge légal. Or, comme la réforme des retraites de 2023 a progressivement reporté cet âge minimum de départ de 62 à 64 ans pour les assurés nés à partir du 1er septembre 1961, l’âge d’accès au dispositif a été décalé d’autant. 

L’ensemble des professions 

Les assurés nés à compter du 1er janvier 1968, qui ne seront autorisés à liquider leurs droits qu’à partir de 64 ans, n’auraient été ainsi éligibles à la retraite progressive qu’à 62 ans. À partir du 1er septembre, les seniors pourront accéder au dispositif dès 60 ans, et ce, quelle que soit leur date de naissance.  

Mieux : alors que le projet de loi sur l’emploi des seniors qui devrait être définitivement adopté à la rentrée prévoyait un abaissement à 60 ans de la retraite progressive aux seuls salariés et fonctionnaires, le décret concerne l’ensemble des actifs. Outre les salariés du privé et les agents des trois fonctions publiques (d’État, territoriale et hospitalière), les travailleurs indépendants (artisans, commerçants, chefs d’entreprises non-salariés, exploitants agricoles), les professionnels libéraux (médecins, avocats, chirurgiens-dentistes, notaires, pharmaciens, architectes, sage-femmes, experts-comptables...), et même les agents des régimes dits « spéciaux » (EDF, SNCF, RATP, Banque de France, Opéra de Paris...), y auront accès dès leurs 60 printemps. 

Une pension inversement proportionnelle au temps travaillé 

En revanche, il faudra toujours respecter les deux autres conditions actuelles pour être éligibles à la retraite progressive. En premier lieu, le senior devra avoir validé au moins 150 trimestres (37,5 ans) de cotisation, tous régimes de retraite de base confondus. Ensuite, l’actif devra travailler l’équivalent de 40 % à 80 % d’un temps complet s’il est salarié, de 50 % à 90 % s’il est fonctionnaire ou de réduire ses revenus professionnels de 20 % à 60 % s’il est travailleur non salarié (TNS). 

La fraction de sa retraite sera inversement proportionnelle à son temps travaillé ou à la réduction de ses revenus professionnels. Par exemple, un salarié qui travaillera 50 % d’un temps plein touchera 50 % de sa pension calculée selon ses droits acquis au moment de sa demande de retraite progressive. 

Demande en ligne seulement à partir de décembre 

À savoir : le salarié ou le fonctionnaire devra, comme aujourd’hui, obtenir l’accord de l’entreprise, l’administration, la collectivité ou l’hôpital qui l’emploie pour son passage à temps partiel. Depuis la réforme des retraites de 2023, l’employeur ne peut refuser que s’il prouve que ce passage peut mettre en péril l’organisation de l’entreprise ou de l’organisme public. 

Reste que si la retraite progressive sera, en théorie, accessible à 60 ans le 1er septembre, la mesure risque, en pratique, d’être utilisée plus tard. Dans un communiqué diffusé le 24 juillet 2025, le groupement d’intérêt public (GIP) Union Retraite, qui représente les 35 principaux régimes français de retraite, a averti que le service de demande unique de retraite progressive en ligne, disponible sur son portail info-retraite.fr, n’intègrera l’accès à 60 ans qu’au début du mois de décembre. Faute de moyens financiers, le GIP procède à des mises à jour informatiques que trois ou quatre fois par an. Les seniors impatients auront toujours la possibilité de déposer leur demande de retraite progressive auprès de chacun des régimes de retraite de base et de retraite complémentaire auxquels ils sont affiliés. 

Sources : Cliquez-ici ; Cliquez-ici

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