Trompettes-de-la-mort, pieds-de-mouton, cèpes, bolets, de Paris ou shiitaké : les champignons ne sont ni des plantes, ni des animaux, mais constituent un règne à part entière, celui des Fungi. Qu’ils soient sauvages ou cultivés, les champignons apportent de nombreux bénéfices nutritionnels. Ils sont en effet faibles en calories, riches en fibres, en vitamines et en oligo-éléments. Attention toutefois à bien les choisir car tous ne sont pas comestibles.
Une source de vitamines et de minéraux
Les champignons fournissent de nombreuses vitamines au premier rang desquelles des vitamines du groupe B (B3 pour les chanterelles et les girolles, B2 et B5 pour les champignons de Paris) qui jouent un rôle important dans le métabolisme énergétique et le bon fonctionnement du système nerveux. Contrairement aux autres végétaux, les champignons ont par ailleurs la capacité, lorsqu’ils sont exposés à la lumière, de produire de la vitamine D qui favorise la minéralisation des os et des dents en fixant le calcium.
Des antioxydants naturels
En plus de leur apport en vitamines, les champignons contiennent du sélénium, du zinc, du cuivre et du fer, impliqués dans la défense immunitaire. Une étude de l’université de Floride réalisée sur un groupe d’une cinquantaine d’adultes a récemment montré que consommerentre 5 et 10 grammes de shiitakés par jour pendant quatre semaines augmenterait la prolifération des lymphocytes T gamma delta et des lymphocytes NKT, et donc améliorerait le fonctionnement des cellules immunitaires.
Des alliés du microbiote
Composés de près de 90% d’eau, les champignons sont très peu caloriques, apportent entre 2 et 3 % de protéines et sont également riches en prébiotiques, ces fibres alimentaires non digestibles qui favorisent la croissance des bactéries bénéfiques dans l’intestin. Consommer des champignons constitue donc une bonne manière de maintenir un microbioteéquilibré et, par voie de conséquence, facilite une bonne digestion.
Une protection contre le déclin cognitif
Lors d’une étude de l’Université nationale de Singapour menée auprès de 600 personnes âgées de 60 ans et plus, il a été constaté que celles qui consommaient deux portions d’au moins 150 grammes chacune de champignons cuits par semaine avaient 56% de risques en moins de présenter des déficits cognitifs légers type perte de mémoire, comparativement aux personnes qui en mangeaient moins d’une fois par semaine. La raison avancée par les chercheurs pour expliquer cette différence serait l’existence dans les champignons d’une molécule, l’ergothionéine (ET), possédant une forte activité antioxydante.
Prévention des maladies chroniques
En plus de protéger contre le déclin cognitif, les champignons pourraient également jouer un rôle protecteur dans la prévention des maladies chroniques. Leurs propriétés anti-oxydantes et anti-inflammatoires, combinées à leur faible teneur en calories et en matière grasse en font un aliment de choix pour lutter contre le surpoids, l’hypertension et les problèmes métaboliques. Certaines recherches suggèrent même que le champignon de Paris serait riche en substances bioactives pouvant aider à freiner la croissance des cellules cancéreuses.
Attention aux métaux lourds
Malgré tous ces bénéfices, les champignons peuvent toutefois présenter certains risques. Outre le fait que certains d’entre eux ne sont pas comestibles, l’Agence nationale de sécurité de l’alimentation (Anses) rappelle d’éviter les sites pollués, comme les bords de route ou les aires industrielles, lors de la cueillette de champignons car le mycélium concentre les métaux lourds dont le cadmium, toxique pour les reins et considéré comme carcinogène par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ).
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