La nouvelle plateforme en open data pathologies sur laquelle est publiée la cartographie médicalisée des dépenses que réalise chaque année l’Assurance Maladie met en évidence la concentration des dépenses de santé sur les maladies chroniques et le poids important de la santé mentale. Grâce aux données de 2020, elle montre également à quel point l’épidémie de Covid-19 a affecté la prise en charge des patients.


 

Confirmation de la place prépondérante des maladies chroniques

Sur 104 milliards d’euros de dépenses de santé, 62% concernent les pathologies et traitements chroniques, soit 36% des assurés (24 millions de personnes). Ces dépenses représentent un coût moyen par patient de 4 300 euros en 2020. Ainsi, la santé mentale – si l’on regroupe les maladies psychiatriques et l’ensemble des traitements chroniques par psychotropes – concentre à elle seule près de 14% des dépenses totales, soit 23,3 milliards d’euros, avec un coût moyen de 2 800 euros par personne. A noter toutefois : même si depuis 2015, la dépense totale de la consommation de soins remboursés de l’ensemble des régimes a augmenté de 15,7 milliards d’euros, en 2020 plus d’un assuré sur deux a reçu uniquement des soins qualifiés de courants.

 

Perturbation de la prise en charge des patients du fait de l’épidémie de Covid-19 en 2020

Les dernières données témoignent de l’impact important de la crise sanitaire sur le système de santé dont les dépenses ont progressé moins vite en 2020 que les années précédentes. Une décélération qui s’explique en grande partie par l’impact des deux premiers confinements et qui s’observe notamment dans le recul des hospitalisations ponctuelles en baisse de 12% entre 2019 et 2020, du fait des reports des chirurgies programmées et des retards de dépistages ou d’actes techniques. Pour certaines pathologies telles que les cancers ou les maladies cardio-neuro-vasculaires, on constate également un recul du nombre de patients pris en charge qui résulte de retards de dépistage, de diagnostic, de prises en charge plus tardives. A l’inverse, on note une nette augmentation du nombre de patients qui ont commencé à prendre des psychotropes en 2020. Preuve de l’impact de la crise sanitaire sur la santé mentale en France.

 


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