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Retraite 18 août 2025

Quels retraités seraient touchés par la désindexation ?

François Bayrou a annoncé que les retraites de base ne seraient pas revalorisées au niveau de l'inflation l'année prochaine dans le cadre du programme d’économies de près de 44 milliards d’euros.

Les retraités français pourraient devoir se serrer la ceinture. Dans le cadre du plan budgétaire pluriannuel destiné à réaliser 43,8 milliards d’euros d’économies en vue de réduire l’an prochain le déficit public à 4,6 % du produit intérieur brut (PIB), le Premier ministre François Bayrou a annoncé, le 15 juillet 2025, le gel des retraites de base.

Chaque année, les pensions de vieillesse de base sont indexées au niveau de la hausse des prix à la consommation (hors tabac), afin que les retraités ne perdent pas en pouvoir d’achat. Si le gouvernement n’est pas censuré et si le plan budgétaire est adopté en l’état au Parlement (ce qui est, dans les deux cas, loin d’être sûr), les retraites de base ne seront pas revalorisées le 1er janvier 2026.

Les avocats pas concernés

Cette désindexation pourrait s’appliquer à l’ensemble des retraités, à l’exception des avocats libéraux. La Caisse nationale des barreaux français (CNBF) est, en effet, la seule caisse de retraite en France à fixer librement le taux de revalorisation annuelle de ses pensions de base. En outre, il faut savoir que les retraités non-avocats seraient plus ou moins être impactés par l’absence d’indexation de leurs retraites de base.

Si les fonctionnaires et les agents des entreprises et établissement publics (EDF, SNCF, RATP, Banque de France…) disposent uniquement d’une retraite de base, les salariés du privé, les travailleurs indépendants (artisans, commerçants, chefs d’entreprise non-salariés, agriculteurs) et les professions libérales (médecins, notaires, pharmaciens, architectes, experts-comptables…) perçoivent également une retraite complémentaire, car leur pension de base est plafonnée. Or, les pensions complémentaires ne seraient pas concernées par le plan Bayrou.

Les veufs et veuves impactés

Seule exception : l’indexation annuelle des retraites complémentaires des agents non titulaires de la fonction publique servies par l’Ircantec étant alignée sur celle des retraites de base, les contractuels retraités ne devraient, tout comme les fonctionnaires et les agents des régimes dits « spéciaux », bénéficier finalement d’aucune revalorisation l’année prochaine. Les anciens actifs du secteur privé pourront, eux, espérer que leur régime de retraite complémentaire décide d’une généreuse revalorisation pour compenser l’absence d’indexation de leur retraite de base.

Mais le risque de non-revalorisation des retraites de base ne pèse pas uniquement les retraités. Leurs veufs et veuves pourraient également être concernés indirectement. La pension de réversion de base, soit la fraction de la retraite de base d’un défunt servie à son conjoint survivant, ne devrait pas non plus être revalorisée le 1er janvier. Encore une fois, tout ceci reste hypothétique. Il faudra attendre l’examen cet automne du projet de loi de finances (PLF) et du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour savoir si le gel des retraites de base va réellement entrer en vigueur en 2026.

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