Fondée sur la conscience de sa valeur personnelle, l’estime de soi est l’un des moteurs de notre aptitude au bonheur en ce qu’elle nous permet de tirer le meilleur profit de nos talents personnels et de ne pas dépendre du regard et du jugement des autres. Quelques conseils pour la retrouver quand nous l’avons perdue.


Il peut arriver à certains moments de l’existence de se sentir inférieur aux autres, de ne pas avoir confiance en son jugement personnel, de se dévaloriser, bref de perdre l’estime de soi. Or quand l’estime de soi vient à manquer, difficile de ne pas tomber dans l’un des deux accueils classiques que sont : le fait de laisser les autres diriger notre vie parce qu’on les considère supérieurs ou au contraire le fait d’adopter des postures de domination, de jalousie ou d’agressivité témoignant de notre mal-être psychologique. Pour ne pas en arriver là, il convient donc de rester attentif à ce regard que nous portons sur nous-mêmes.

 

Qu’est-ce qui influence l’estime de soi ?


Les raisons pouvant expliquer le manque d’estime de soi sont nombreuses. Il faut souvent remonter à l’enfance, moment décisif dans la construction de la personnalité, pour faire la lumière sur son propre fonctionnement. Les études montrent en effet qu’une éducation ponctuée de brimades laissant peu de place à la valorisation contribue le plus souvent à saper chez l’enfant cette estime de soi pourtant si nécessaire à sa construction personnelle.

Par ailleurs, il peut arriver à tous âges de voir certains échecs, personnels comme professionnels, amener à douter de soi-même, de ses capacités, de sa valeur et donc ainsi entamer l’estime de soi. Cette dernière peut enfin être mise à mal dans la cadre de certaines relations nocives ou dans un contexte de harcèlement. Se traduisant par une perte de confiance en sa valeur personnelle et en ses capacités, cette perte d’estime de soi peut très vite devenir paralysante et conduire à l’échec. Raison de plus pour ne pas la laisser s’installer.

 

Comment soigner le manque d’estime de soi ?


Cesser d’adopter une pensée binaire. Dans la vie tout n’est pas blanc ou noir. On n’est pas soit nul, soit parfait. Ce n’est pas parce que l’on ne réussit pas quelque chose aujourd’hui que l’on ne réussira jamais. Force est de constater que trop souvent nous manquons de nuances dans notre appréciation de nous-mêmes. Soyons donc indulgents et tentons de nous arracher à l’immédiateté du jugement. Comment ? En nous demandant par exemple, en cas d’échec, ce que nous pourrions changer pour éviter de nous retrouver à nouveau à l’avenir dans cette situation d’échec. Ce questionnement nous aidera à entrer dans une dynamique positive de changement.


Accepter ses fragilités et arrêter de se punir. Nous avons tous des faiblesses, des défauts, des insuffisances. C’est humain et c’est aussi ce qui fait de chacun de nous des êtres uniques. Or s’il est légitime de chercher à corriger ses erreurs, de désirer apprendre de ses échecs, bref de vouloir s’améliorer, inutile en revanche de dresser chaque jour la liste de ces « points faibles » pour s’auto-dévaloriser et se punir.


Reconnaître ses talents et les faire fructifier. À côté de nos faiblesses, nous avons également tous des qualités que bien souvent nous ne savons pas toujours voir. Sans tomber dans un orgueil et un égocentrisme démesurés, il peut être bon dans les moments de doute de prendre le temps de se souvenir de ses qualités propres, de toutes ces choses que nous savons faire plutôt que de se focaliser sur ce sur quoi nous échouons.


Éviter la comparaison avec les autres. Parce qu’elle entraine souvent l’instauration d’un rapport de force ou de domination avec autrui, la logique de la comparaison est en général un obstacle à l’estime de soi. Or l’autre, même lorsqu’il est meilleur que nous dans tel ou tel domaine, n’est pas nécessairement notre adversaire. Au contraire, si l’on sait reconnaître son talent et que l’on chercher à s’en inspirer, il peut même devenir notre allié et nous aider à nous perfectionner.


Savoir dire non. Que ce soit par esprit de service ou par faiblesse, il peut nous arriver de nous mettre nous-même en situation d’échec. C’est par exemple le cas lorsque nous acceptons de notre supérieur hiérarchique tel délai impossible à tenir pour rendre notre travail ou que nous nous engageons dans trop de projets simultanément. Pour éviter ce genre de situations qui bien souvent mènent à l’impasse, il est important de savoir poser des limites, de fixer des règles, voire de savoir dire non. En plus de limiter le risque d’échec, cette attitude contribuera à redonner de la valeur à notre action et donc à susciter à notre égard davantage de respect.


Relire ses journées. Prendre chaque soir un temps de relecture de sa journée, non pas pour lister ses échecs, mais au contraire pour prendre conscience de toutes ces petites choses du quotidien que l’on a su faire aller de l’avant, de tous ces petits succès qui bien souvent passent inaperçus, contribue également à reprendre confiance dans ses capacités et progressivement à grandir en estime de soi.


Parler. Et si malgré beaucoup d’efforts l’on ne parvient pas à cesser de se dévaloriser, il est conseillé de sortir du silence pour éviter le repli sur soi. Comment ? Tout d’abord en recherchant le dialogue avec des personnes de confiance, parents ou amis, qui pourront porter un autre regard sur notre situation. Puis, si cela ne suffit pas, en sollicitant l’aide d’un professionnel qui pourra, le cas échéant, nous orienter vers l’accompagnement ou la thérapie dont nous avons besoin pour avancer.


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