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Prévention et Santé 27 novembre 2020

Affaiblissement du système immunitaire : quelles en sont les causes ?


Alors que notre système immunitaire a pour fonction de défendre nos cellules des attaques ennemies, il peut lui arriver dans certains cas de se retourner contre ces dernières. Les confondant avec des agresseurs extérieurs, ils les attaquent et parfois les détruit, entrainant au passage d’importants dégâts pour notre organisme, comme dans le cas des maladies auto-immunes telles que la sclérose en plaques, la maladie de Crohn ou la polyarthrite rhumatoïde. Si la susceptibilité génétique, le recours trop fréquent aux antibiotiques ou certaines infections peuvent être à l’origine de ce dérèglement, bien d’autres facteurs peuvent contribuer à affaiblir notre système immunitaire. Explications.


Surpoids et obésité

Le surpoids et l’obésité constituent d’importants facteurs d’immunodéficience. Et pour cause, les tissus adipeux sécrètent des cytokines spécifiques, les adipokines, dont certaines sont pro-inflammatoires et d’autres anti-inflammatoires. Problème : en cas de surpoids, les premières prennent le dessus sur les secondes, entrainant des micro-inflammations qui, en devenant chronique, peuvent altérer l’immunité.

 

Diabète déséquilibré

Autre facteur en capacité de diminuer les réactions immunitaires : l’hyperglycémie. Lorsqu’elle n’est pas traitée et contrôlée, cette dernière expose en effet la personne concernée à une plus grande sensibilité aux infections urinaires ou fongiques, aux surinfections pulmonaires occasionnées lors d’une bronchite ou au virus de la grippe. Pour ce qui est de la Covid-19, il est aujourd’hui admis que les diabétiques, s’ils n’ont pas plus de risques d’être contaminés, sont en revanche plus enclins à développer des formes sévères.

 

Hypertension

En cas d’hypertension, certains globules blancs impliqués dans l’inflammation peuvent connaître un phénomène d’emballement. Il est donc important de contrôler régulièrement sa tension et, lorsqu’un traitement nous a été prescrit, de continuer de le prendre, malgré la crise de la Covid-19. Il a en effet été démontré que les médicaments antihypertenseurs ne contribuent pas à affaiblir l’immunité.

 

Consommation excessive de sel

Parce qu’elle augmente l’hypertension artérielle, la consommation excessive de sel peut elle aussi affaiblir notre immunité. Pour rappel, l’OMS recommande une consommation quotidienne de sel située entre 9 et 12 grammes.

 

Stress

Une étude de l’INSERM sur des souris, publiée en mars dernier, a permis d’observer que les hormones du stress stimulaient les récepteurs situés à la surface de certaines cellules immunitaires et les empêchaient de produire les substances chimiques inflammatoires permettant d’éliminer des virus. Ce n’est donc a priori pas un hasard si, en période de stress, nous semblons plus sensibles aux infections ou si nous constatons que ces dernières durent plus longtemps.

 

Manque de sommeil

C’est aujourd’hui largement démontré : lorsque l’on dort moins de 6 heures par nuit, l’on est en général plus vulnérables aux infections. Ce déficit chronique de sommeil a en effet pour conséquence d’écourter notre temps de sommeil lent profond dont on sait qu’il favorise la fabrication des lymphocytes B mémoire. Or ce sont ces derniers qui, parce qu’ils sont capables d’enregistrer les caractéristiques des microbes, produisent les anticorps spécifiques en cas de nouvelles agressions.

 

Certains médicaments

Dans le cas de certains cancers ou de maladies auto-immunes, il peut arriver que l’on prescrive des médicaments qui freinent ou bloquent l’activité des cellules immunitaires. C’est notamment le cas de certaines chimiothérapies, des médicaments immunosuppresseurs ou de la cortisone prise sur le long terme. Rien d’étonnant donc à ce que ces derniers affaiblissent le système immunitaire.

 

Âge

Nous ne pouvons que le constater actuellement avec la crise de la Covid-19, l’âge peut être lui aussi un facteur de risque face à l’agression de nouveau microbe. Il a en effet été démontré que certaines de nos cellules immunitaires, les lymphocytes T notamment, commencent à s’altérer après 60 ans et réagissent donc moins bien aux agressions.


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