« Misophonie ». Ce mot vous est sûrement totalement inconnu alors même que le trouble qu’il désigne vous concerne peut-être. En effet, si vous avez une sensibilité disproportionnée à l’écoute de certains bruits, comme une mastication très sonore, le cliquetis d’un clavier ou tout simplement des ronflements, peut-être êtes-vous atteint de misophonie. Mais rassurez-vous, vous n’êtes pas un cas isolé puisqu’une personne sur cinq serait aujourd’hui concernée par ce problème.


 

C’est à une enquête réalisée sur un échantillon représentatif de la population britannique que l’on doit d’en savoir un peu plus sur ce trouble méconnu en lien avec la haine des sons que l’on appelle misophonie. Si nous sommes tous indisposés en entendant notre voisin de table aspirer sa soupe très bruyamment, pour certaines personnes – une sur cinq selon cette enquête – ce type de bruits devient proprement insupportable. A tel point que ces dernières ne trouvent d’autres solutions que de s’isoler socialement pour éviter d’être confrontées à ces bruits dérangeants.

 

Un trouble méconnu

Bonne nouvelle pour les personnes concernées : de nombreuses recherches sont actuellement en cours pour identifier les causes et les mécanismes de cette maladie et ainsi parvenir à des solutions efficaces. Des traitements permettant d’obtenir de bons résultats sont d’ailleurs en train de voir le jour. Il s’agit essentiellement de thérapies comportementales consistant à recréer progressivement une tolérance aux bruits désignés comme insupportables.

 

Le risque d’hypertension

Si ce type de troubles doit être pris au sérieux c’est aussi parce qu’ils peuvent, outre l’inconfort qu’ils engendrent, être à l’origine d’autres problèmes de santé. Une autre étude britannique fondée sur le suivi pendant 8 ans de 240 000 personnes a en effet montré que l’on risquait davantage de développer une hypertension artérielle si l’on vivait à proximité d’un important trafic routier. A titre d’exemple : on observe une augmentation de 13% du risque quand le niveau sonore de la circulation passe de l’équivalent d’un restaurant calme à celui d’un aspirateur.

 

Les hormones de stress en cause

La cause de cette augmentation du risque : la stimulation par le bruit des hormones du stress. Une menace qui peut elle-même être accentuée par la pollution jusqu’à atteindre 22% de risque. Les personnes exposées au bruit jour et nuit sont donc susceptibles de subir un impact négatif sur leur santé physique et mentale. C’est pourquoi certains spécialistes considèrent qu’elles devraient faire l’objet d’un ciblage plus efficace.


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