Depuis le 15 octobre 2021, les tests de dépistage du nouveau coronavirus sont, sauf pour raison médicale, devenus payants pour les personnes non vaccinées. En réalité, de nombreuses exceptions existent.


Officiellement, les tests de dépistage au Covid-19 sont désormais payants pour les personnes qui ne sont pas vaccinées contre le virus. La réalité est un peu plus complexe. À tel point que service-public.fr, le site de la Direction de l’information légale et administration (DILA) qui dépend du premier ministre, a diffusé 15 octobre 2021 - date de la fin de la gratuité systématique des tests PCR et antigéniques - une note complète à ce sujet.

On y découvre que, dans de nombreux cas, même les personnes non vaccinées peuvent continuer à bénéficier des tests gratuits. C’est le cas d’abord de l’ensemble des mineurs, alors que la vaccination est possible à partir de 12 ans. Les lycéens âgés de plus de 18 ans, les étudiants de classes préparatoires aux concours des grandes écoles et ceux des BTS - deux formations d’enseignement supérieur dispensées dans les lycées - peuvent se faire tester gratuitement, y compris s’ils n’ont reçu aucune injection, si leur établissement est considéré comme un « cluster » (foyer de contamination).


Prise en charge totale pour les « cas contacts » et certains voyageurs

D’une manière générale, toute personne identifiée comme « cas contact », car ayant côtoyé une personne déclarée positive et ayant reçu, à ce titre, un e-mail ou un SMS de l’Assurance maladie, une notification de l’application mobile TousAntiCovid ou un courrier de l’Agence régionale de santé (ARS), peut, sous présentation de ces justificatifs, accéder à deux tests gratuits. Le premier doit être réalisé sous 48 heures et le second sept jours après le dernier contact avec la personne malade ou 17 jours après le début de ses symptômes.

La prise en charge est également totale si le test est prescrit par un médecin ou une sage-femme. Idem pour le test PCR de contrôle, confirmant un test antigénique positif de moins de 48 heures. Le test n’est pas non plus payant s’il s’inscrit dans une campagne de dépistage collectif organisée par l’ARS ou l’Éducation nationale. C’est aussi le cas pour les Français se déplaçant entre la métropole et les territoires d’Outre-mer (TOM) ou de la Nouvelle-Calédonie et devant réaliser un test à leur arrivée ou à l'issue d'une période de quarantaine.  Même chose pour les voyageurs revenant d’un pays figurant en liste orange (circulation active du virus) ou rouge (circulation active du virus et présence de variants préoccupants).


De 22 euros à 45 euros

Les tests resteront gratuits pour tout le monde en Guyane, Martinique et Guadeloupe tant que l’état d’urgence n’y sera pas levé. Ils ne sont pas non plus payants à Mayotte, compte tenu du faible niveau de revenus dans cette île. Bien sûr, les personnes justifiant un parcours vaccinal complet (deux doses pour les vaccins Pfizer, Moderna et AstraZenecca et une dose pour le vaccin Jansen) et celles ayant une contre-indication médicale à la vaccination ne déboursent rien lorsqu’elles se font tester.

En définitive, seuls les tests dits « de confort » (pour voyager, aller à un concert…) effectués par les personnes majeures non vaccinées sont devenus payants. Le prix va de 22,02 euros en laboratoire médical à 45,11 euros (en intégrant le coût de la consultation) si le test est réalisé par un médecin ou une sage-femme. Une majoration s’applique en officine (30,01 euros le dimanche, contre 25,01 euros pour les autres jours de la semaine). Les tests coûtent également plus cher à La Réunion.


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