Chaque année en France, 3 000 nouvelles femmes sont touchées par le cancer du col de l’utérus dont on sait qu’il cause environ de 1 100 décès par an. Pourtant des stratégies de dépistage existent - le dépistage du cancer du col de l’utérus est recommandé à toutes les femmes dès 25 ans et jusqu’à 65 ans, y compris après la ménopause – et viennent récemment d’évoluer. Tour d’horizon des principales recommandations et modalités de prise en charge.


Ce qui ne change pas

La stratégie de dépistage pour toutes les femmes âgées de 25 à 30 ans asymptomatiques ne change pas. Il leur est recommandé par la Haute Autorité de Santé (HAS) de réaliser deux examens cytologiques à un an d’intervalle, puis 3 ans après si le résultat du test est négatif.

 

Ce qui change

Pour toutes les femmes âgées de 30 à 65 ans asymptomatiques, il est en revanche désormais recommandé de pratiquer le test HPV en première intention. Conçu pour détecter la présence du papillomavirus humain (HPV), ce test HPV est réalisé à partir d’un prélèvement (frottis) au niveau du col de l’utérus. Il remplace l’examen cytologique, qui détecte lui aussi des cellules anormales à partir d’un frottis, comme test de dépistage primaire. Si le résultat du test est négatif, le rythme entre deux dépistages par test HPV est de 5 ans. La raison de cette évolution ? Le test HPV serait, selon la HAS, plus sensible que l’examen cytologique pour dépister les lésions précancéreuses chez les femmes de plus de 30 ans. Il permet de détecter les infections à papillomavirus humains à haut risque qui sont à l’origine du cancer du col de l’utérus. 

 

Prise en charge

Les femmes n’ayant pas réalisé de dépistage dans les intervalles de temps recommandés – pour l’examen cytologique pour les femmes de 25 à 30 ans et pour le test de dépistage HPV pour les femmes à partir de 30 depuis le 1er avril – se verront adresser un courrier d’invitation. Il leur suffira, dans le cadre du dépistage organisé, de présenter ce courrier au professionnel de santé pour que l’Assurance Maladie prenne en charge à 100%, sans avance de frais, le test de dépistage. Pour celles qui participeraient spontanément au dépistage, le test HPV-HR et l’examen cytologique de dépistage seront remboursés par l’Assurance Maladie dans les conditions de droit commun.