Qu’elle soit chimique, toxique, microbienne ou traumatique, toute agression subie par notre organisme se traduit au sein de ce dernier par la mise en place d’un mécanisme naturel de réaction de notre système immunitaire appelée inflammation. Indispensable à l’organisme, l’inflammation permet l’élimination des agresseurs et assure la réparation des lésions. Bénéfique en temps normal, elle peut dans certaines circonstances devenir chronique. Explications.
Qu’est-ce qu’une inflammation ?
L'inflammation est un processus de réactions en chaîne, biologiques et cellulaires permettant à l'organisme de répondre à une agression, qu'elle soit traumatique, infectieuse ou auto-immune. Elle provoque des signes principalement douloureux, permettant d'identifier sa présence. Lorsqu’elles sont visibles, les réactions inflammatoires se manifestent classiquement par quatre signes cliniques : une rougeur, une douleur, un gonflement ou une augmentation de la chaleur locale. Il peut s’agir d’une inflammation cutanée ou sous-cutanée (abcès, érysipèle, choc). Lorsque l’inflammation est interne, ces signes existent mais ne sont pas visibles. On en ressent seulement la douleur qui peut augmenter en intensité la nuit. Biologiquement, l’inflammation se caractérise par une augmentation de la protéine C réactive ou CRP, de la vitesse de sédimentation et de la quantité de globules blancs, visible lors d’une prise de sang.
Quels organes peuvent être touchés ?
Les réactions inflammatoires peuvent toucher la plupart des tissus et organes du corps humain avec pour conséquence d’affecter ou de diminuer la fonction de l’organe concerné. Ainsi on appelle gingivite l’inflammation des gencives, conjonctivite l’inflammation conjonctive de l’œil, gastrite l’inflammation de la muqueuse de l’estomac, laryngite l’inflammation du larynx, tendinite l’inflammation du tendon. Résultant d’un dysfonctionnement du système immunitaire conduisant ce dernier à s’attaquer aux constituants normaux de l’organisme, les maladies auto-immunes font elles aussi partie des maladies inflammatoires dites chroniques. C’est notamment le cas de la maladie de Crohn qui affecte l’intestin, de la polyarthrite rhumatoïde qui affecte les articulations, du psoriasis qui affecte la peau, de l’asthme qui affecte les poumons ou de la sclérose en plaque qui affecte le système nerveux central.
Quels sont les différents types d’inflammations existants ?
On peut classer les inflammations en trois grandes catégories :
. L’inflammation aigüe qui agit très rapidement et disparaît lorsque l’on se débarrasse de l’agresseur – microbe ou lésion – qui en est la cause.
. L’inflammation chronique qui se déclenche spontanément et progresse de manière chronique, comme dans le cas des maladies auto-immunes.
. L’inflammation silencieuse que rien ne signale mais qui est entretenue par des cellules inflammatoires qui débarrassent le sang et les parois des vaisseaux de graisses en excès, ce qui à la longue peut contribuer à former des plaques d’athérome bouchant les vaisseaux.
Comment traiter une inflammation ?
Si les anti-inflammatoires non stéroïdiens constituent le premier traitement contre l’inflammation, l’aspirine, les AINS type ibuprofène, la cortisone et les corticoïdes peuvent également être utilisés. En cas de maladies auto-immunes, on préfèrera des médicaments qui bloquent la réponse immunitaire. On peut aussi se tourner vers d’autres médicaments comme les inhibiteurs du TNF qui ont permis de grandes avancées dans la prise en charge de la polyarthrite ou de la maladie de Crohn. On sait enfin que l’alimentation, et notamment une consommation plus importante d’oméga-3, peut avoir une influence positive dans les cas d’inflammations silencieuses.
Source : Cliquez-ici