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Retraite 10 novembre 2025

La retraite des veufs et veuves des indépendants

Dans une note récemment publiée, l'Assurance retraite explique comment fonctionne la pension de réversion versée aux conjoints survivants des artisans et commerçants.

À l’image des conjoints mariés des autres actifs, les époux et épouses des travailleurs indépendants perçoivent une fraction de la retraite de leur mari ou de leur femme à leur décès, ce que l’on appelle la pension de réversion. C’est ce que vient de rappeler l’Assurance retraite, qui gère la retraite de base et la retraite complémentaire des artisans et commerçants, dans une note mise en ligne le 9 octobre 2025 sur son site Internet.

Pour rappel, les partenaires de Pacs, les concubins et les concubines n’ont, eux, pas le droit à la réversion. Pour toucher une pension de réversion, le veuf ou la veuve du travailleur indépendant doit être âgé(e) au moins de 55 ans. Les autres critères d’éligibilité diffèrent entre la pension de réversion de base et la pension de réversion complémentaire, toutes deux servies par l’Assurance retraite.

Des plafonds de ressources à respecter

En ce qui concerne la réversion de base, le conjoint survivant doit avoir été marié pendant au moins un an avec l’indépendant décédé et ses ressources annuelles ne doivent pas dépasser l’équivalent de 2.080 fois le Smic horaire (24.710,40 euros en 2025) s’il est célibataire ou 3.328 fois le Smic horaire (39.536,64 euros en 2025) s’il vit en couple. La pension de réversion de base représente 54% de la retraite de base que le défunt touchait ou aurait dû toucher s’il était parti à la retraite.

Pour la réversion complémentaire, il n’y a pas de condition de durée de mariage. Le plafond de revenu est nettement plus élevé, puisque qu’il correspond à deux fois le plafond annuel de Sécurité sociale (PASS) - soit 94.200 euros en 2025 -, et ce, que le veuf ou la veuve du travailleur indépendant vive seul(e) ou en couple. La pension de réversion complémentaire équivaut à 60% de la retraite complémentaire que l’artisan ou le commerçant décédé percevait ou aurait dû percevoir.

D’autres aides proposées

Outre la réversion, l’Assurance retraite souligne que les conjoints survivants des indépendants peuvent demander à toucher un capital décès. Cette somme versée par la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) du lieu de résidence du défunt s’élève cette année à 9.420 euros si l’artisan ou le commerçant était encore en activité à son décès ou à 3.768 euros s’il était retraité. Par ailleurs, le veuf ou la veuve peut recevoir, sous conditions, l’aide au conjoint survivant destinée à l’aider à faire face à une dégradation de ses conditions de vie découlant immédiatement de son veuvage. Elle peut atteindre au maximum 2.000 euros.

Enfin, l’Assurance retraite ajoute que le conjoint survivant peut toucher une pension de réversion de la part d’autres régimes de retraite si le travailleur indépendant avait eu d’autres statuts professionnels dans sa carrière (salarié, fonctionnaire…). Il n’existe pas moins de 13 régimes de réversion en France, dont les critères d’attribution sont différents d’un régime à l’autre.

Pas d’attribution automatique

Dans tous les cas, les veufs et veuves doivent faire une demande auprès des régimes auxquels leur conjoint décédé était affilié ou avait été affilié. La réversion n’est, en effet, pas attribuée automatiquement. Heureusement, il est possible de faire une demande unique en ligne sur le portail public info-retraite.fr. Pour cela, il suffit au conjoint survivant de cliquer sur « Demander une retraite de réversion » sur son espace personnel.

Source : Cliquez-ici

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