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Prévention et Santé 5 août 2021

Le « petit cerveau » du cœur : de quoi parle-t-on ?


On ne le sait pas forcément, mais dans notre cœur se niche un système nerveux intracardiaque (SNI), une sorte de petit cerveau, jouant un rôle essentiel dans la modulation de cet organe. Pour la première fois, des chercheurs américains composés d’anatomistes, de généticiens et de bio-informaticiens ont pu cartographier et modéliser ce système dans les moindres détails chez le rat. Une avancée qui permettra de mieux comprendre le rôle joué par ce dernier dans certaines pathologies.


 

Des données haute résolution

La régulation des battements du cœur est une fonction particulièrement complexe en ce qu’elle fait intervenir à la fois les fibres nerveuses qui parcourent l’organe et certaines structures cérébrales telles que le cortex insulaire, l’amygdale ou l’hypothalamus. Si la fonction cardiaque est ainsi en partie pilotée par le cerveau, au niveau local une sous régulation entre également en jeu. Ainsi, alors que le contrôle autonome de cette fonction provient de plusieurs zones du système nerveux central, c’est dans le Système nerveux intracardiaque (SNI) que réside le dernier niveau de contrôle. Pour mieux comprendre cette structure essentielle, les chercheurs utilisent une technique d’imagerie appelée microscope à balayage lame de couteau permettant de produire des données haute résolution et de reconstruire les données cellulaires en 3D.

 

Vers de nouvelles thérapies

Grâce à près d’un million d’images compilées intégrant des données anatomiques, cellulaires et moléculaires, des chercheurs sont ainsi parvenus à reconstruire le cœur des rats, à isoler individuellement des neurones sur des échantillons et à mesurer l’activité génétique dans chacun d’entre eux pour implémenter leur modèle. Cette approche leur a permis de mieux appréhender la diversité des types de neurones – récepteurs, modulateurs, neurotransmetteurs – propres à ce « cerveau du cœur ».  Une meilleure compréhension des neurones cardiaques dont on peut espérer, si on parvient à la réitérer sur un cœur humain, qu’elle aboutisse dans les années à venir à une nouvelle génération de thérapies destinées à prévenir ou à traiter toutes les formes de pathologies cardiaques.


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