Troubles de l’humeur, sensation de tristesse permanente, fatigue inexplicable, forte augmentation de l’appétit : si certains de ces symptômes vous affectent, peut-être souffrez-vous de dépression saisonnière. Également connue sous le nom de trouble affectif saisonnier, cette forme de dépression liée entre autres à la diminution de la luminosité naturelle survient généralement entre le début de l’automne et la fin de l’hiver. Quelques remèdes pour vous aider à retrouver le moral.


Contrairement à une petite déprime passagère qui peut disparaître aussi vite qu’elle est apparue, la dépression saisonnière a pour particularité de durer dans le temps et de revenir d’une année sur l’autre. Pour que son diagnostic soit établi, il faut ainsi en avoir subi les symptômes plusieurs mois durant et répétés à l’identique deux années consécutives. Si c’est votre cas, pas de panique, plusieurs solutions s’offrent à vous pour lutter contre ce phénomène.


La luminothérapie

La baisse de l’intensité lumineuse étant considérée comme l’une des causes probables de la dépression saisonnière, il est en général conseillé aux personnes concernées d’avoir recours à la luminothérapie, autrement dit de s’exposer 30 minutes par jour à la lumière. Si l’on a la chance de vivre dans une région où l’ensoleillement le permet, l’idéal est de s’exposer à la lumière naturelle. Si ce n’est pas le cas, il est possible de réaliser des séances d’exposition sous des lampes de luminothérapie chez un médecin ou un praticien spécialisé. On peut également pratiquer la luminothérapie à domicile avec une lampe électrique de luminothérapie, en respectant les précautions suivantes : choisir un appareil avec le marquage CE médical, d’au moins 10 000 lux, se mettre à bonne distance et s’exposer progressivement de 10 à 30 minutes par jour pendant quatre semaines. Attention : la luminothérapie est déconseillée aux personnes souffrant de lésions des yeux ou de maladie oculaire. 


Le tryptophane

Pour celles et ceux dont la dépression saisonnière s’accompagne de grignotages compulsifs ou de sautes d’humeur, le tryptophane sous forme de complément alimentaire est le remède conseillé. Parce qu’il favorise la production de sérotonine – l’hormone de l’humeur – ce dernier aurait un effet antidépresseur. On trouve aussi des compléments à base de 5-http, un dérivé du tryptophane ou extraits d’une plante. Par précaution, il est recommandé de ne pas associer ce type de compléments alimentaires avec la prise d’antidépresseurs.


Le millepertuis

Alternative aux antidépresseurs classiques, l’usage du millepertuis par voie orale dans les dépressions légères à modérées est reconnu par l’Organisation Mondiale de la Santé. À ingérer sous forme de suspension intégrale de plante fraîche ou de comprimés d’extrait sec, le millepertuis est à doser selon l’intensité de la dépression, idéalement avec un médecin et dans la limite d’un gramme par jour. Quatre semaines seront nécessaires au minimum pour constater une amélioration.


L’acupuncture

Deux méta-analyses, l’une réalisée en 2011 à partir de trente essais cliniques et l’autre effectuée en 2015, ont permis de monter que l'acupuncture, combinée à la prise d’antidépresseurs, avait un effet bénéfique dans la mesure où elle contribuait à augmenter l’effet thérapeutique de ces derniers. Pour ce faire, il est conseillé de prévoir une séance par semaine pendant deux ou trois semaines, puis une séance par mois jusqu’à la fin de l’hiver. Si aucun changement ne survient, mieux vaut cependant suspendre les séances.


Autres solutions

Pour lutter contre la dépression saisonnière enfin, il ne faut pas hésiter à avoir recours à certaines solutions naturelles complémentaires : consommer des poissons gras riches en oméga-3, faire le plein de vitamines (C, D, B6 et B9) et de minéraux essentiels à notre organisme, faire une cure de magnésium et maintenir une activité physique quotidienne.


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