Si tout le monde s’accorde sur la nécessité d’avoir une bonne hygiène de vie, surtout lorsque l’on avance en âge, ce que l’on ignore souvent c’est qu’en agissant ainsi l’on maintient non seulement une bonne santé cardiovasculaire mais aussi ses fonctions mentales. Une étude récemment menée par des chercheurs de l’Université de Oxford vient en effet de montrer que prendre soin de son cœur permettrait également de prendre soin de son cerveau ! Et pour cause, il semblerait qu’en prévenant plus tôt dans la vie le raidissement artériel, on pourrait aider à retarder l’apparition de la démence. Explications.


 

L’âge de nos artères 

« On a l’âge de ses artères ». Comme le rappelle le dicton populaire, avec le vieillissement, les artères s’épaississent et les rétrécissements des vaisseaux qui en sont la conséquence peuvent provoquer des maladies cardiovasculaires (athérosclérose, infarctus, AVC, insuffisance cardiaque, etc.) dont on sait, qu’avec le cancer, elles sont les deux principales causes de diminution de l’espérance de vie chez l’adulte. C’est ce que l’on appelle le vieillissement cardiovasculaire ! Pour ralentir ce vieillissement des artères et donc vieillir en meilleure santé, il est essentiel de jouer sur des facteurs de risques modifiables de ces maladies, à savoir : l’hypertension, l’hypercholestérolémie, le diabète, le syndrome métabolique, le tabagisme, l’obésité, la sédentarité, etc. Comment ? En soignant son alimentation, en limitant le sel, l’alcool, les sucres et les graisses saturées, en pratiquant 30 minutes par jour une activité physique, etc.

 

Lien entre santé cardiaque et santé du cerveau

Une étude récemment réalisée par des chercheurs de l’Université d’Oxford vient de mettre en évidence que prévenir ainsi le vieillissement cardiovasculaire pourrait être un bon moyen de maintenir sa santé cérébrale. Pour arriver à cette conclusion, plusieurs mesures et tests ont été effectuées en parallèle sur un panel de 542 personnes âgées : deux mesures successives de la rigidité aortique à 64 puis 68 ans pour estimer le risque cardiovasculaire ; des tests cognitifs et des IRM du cerveau pour évaluer la taille, les connexions et l’apport sanguin de différentes régions du cerveau. Résultat : il semblerait qu’un raidissement de l’aorte plus rapide entre la mi-vie et l’âge avancé soit corrélé à des marqueurs d’une mauvaise santé du cerveau tels qu’une réduction de l’approvisionnement sanguin et de la connectivité entre les différentes régions du cerveau ou une mauvaise mémoire.

 

Limiter les cas de démence

Ces résultats sont d’autant plus importants que l’OMS estime que les cas de démence pourraient être multipliés par trois à l’horizon 2050 pour atteindre 115,4 millions de personnes. Dans ce contexte, agir sur la santé cardiaque et donc ralentir la réduction de la connectivité entre les différentes régions du cerveau, marqueur précoce des maladies neurodégénératives telles que la maladie d’Alzheimer, pourrait permettre de maintenir notre santé cérébrale et notre mémoire, diminuer de manière importante le risque de développer une démence et ainsi atténuer le déclin cognitif à mesure que nous vieillissons.


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