Respirer la douce odeur d’un chocolat chaud et penser au réveil de son enfance chez ses grands-parents, sentir le parfum de quelqu’un croisé au hasard d’une rue et se souvenir d’une personne perdue de vue depuis des années ; ouvrir la boite de colle de l’un de ses enfants et se retrouver à nouveau sur les bancs de l’école : tout le monde a déjà fait l’expérience de ces moments fugaces mais intenses qui, en l’espace d’une seconde, par le truchement d’une simple odeur, font voyager dans le temps. Magie de la nostalgie ? Pas seulement ! Une étude scientifique publiée début mars dans la revue Progress un Neurobiology vient en effet d’identifier une base neuronale expliquant comment le cerveau permet aux odeurs de susciter de tels souvenirs.


Lien entre cerveau, mémoire et odeurs

Dans le cerveau, l’hippocampe joue un rôle central dans la faculté de mémoire à court terme. Pour bien comprendre les mécanismes qui se jouent au niveau cérébral, des chercheurs ont donc étudié les différences de connectivité entre cet hippocampe et les zones du cerveau en lien avec les sens. Ils ont ainsi découvert que les zones liées à l’olfaction présentaient une connectivité plus forte avec l’hippocampe que les zones liées à l’audition, la vision ou le toucher. Selon certains spécialistes, cette différence s’expliquerait du fait d’une réorganisation des réseaux de mémoire engendrée par l’expansion du néocortex. Alors que certaines zones – celles liées à la vision, l’audition et le toucher – se connectent désormais à l’hippocampe via un intermédiaire, la zone liée à l’olfaction serait quant à elle toujours en lien direct avec ce dernier.

 

Exercer sa mémoire en s’amusant

De la même manière qu’il est conseillé d’entretenir son corps, il est aussi fortement recommandé d’entretenir sa mémoire. Comment ? Tout d’abord en ayant, autant que faire se peut, une vie saine, garante du bon fonctionnement cérébral. Ensuite, en s’imposant aussi régulièrement que possible de petits exercices de mémorisation pour compenser le fait, qu’à l’ère du numérique et du tout connecté, nous n’avons quasiment plus besoin d’apprendre quoi que ce soit par cœur. Mémoriser les numéros de téléphone de ses proches, additionner le montant de ses achats ou de ses consommations au moment de passer à la caisse d’un magasin ou de régler une note de restaurant, apprendre de temps en temps une poésie par cœur, récapituler mentalement chaque soir le déroulé de sa journée constituent ainsi autant de bons exercices.

 

Multiplier les rencontres et les activités stimulantes

Il est normal qu’avec l’avancée en âge certaines formes de mémoires, notamment les ressources attentionnelles, se détériorent. Si aucun médicament n’est aujourd’hui en capacité d’améliorer la mémoire, il est toutefois important de s’efforcer de mener une vie intellectuellement et socialement riche et variée pour enrichir ses journées de rencontres et d’activités stimulantes. Jardinage, conférence, cuisine, lecture, voyage : c’est en multipliant les activités que l’on stimulera au mieux son cerveau.

 

5 clés pour entretenir sa mémoire

A défaut de formule magique, certains neurologues s’accordent donc sur trois bonnes pratiques pour qui veut entretenir au mieux sa mémoire : adopter un régime méditerranéen pour se prémunir du risque cardio-vasculaire, pratiquer une activité physique régulière pour favoriser l’oxygénation du cerveau, encourager toute forme de stimulation cognitive pour retarder l’apparition des maladies.


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