ANPERE | Association Nationale pour la Prévoyance, l'Epargne et la Retraite | Partenaire d'AXA

Prévention et Santé 28 juin 2023

Pollution de l’air et allergies


Près d’une personne sur quatre souffre d’allergies respiratoires en France. Provoquées par des allergènes comme les pollens, les acariens, les moisissures ou les phanères végétaux engendrant une inflammation des muqueuses des yeux, du nez, de la gorge, les allergies se manifestent par les symptômes bien connus que sont les éternuements, le nez qui coule, les yeux et la gorge qui piquent. Des symptômes qui peuvent être aggravées par la pollution atmosphérique. Quelle est l’impact de la pollution ? Comment s’en protéger ? Explications.


Si l’on ne peut pas être allergique à l’air pollué en tant que tel, la pollution peut malgré tout être un facteur aggravant d’allergie. Elle provoque elle aussi une inflammation au niveau des muqueuses, mais le plus souvent cette réaction n’est pas liée à une réponse immunitaire. En effet alors que, dans le cadre d’une allergie, notre système immunitaire produit des anticorps spécifiques – les immunoglobulines – pour répondre à l’agression d’allergènes, il ne créé pas d’anticorps contre l’agression chimique que constitue la pollution.

 

Quel est l’impact de la pollution sur les allergies respiratoires ?

Si la pollution de l’air aggrave les allergies aux pollens c’est en premier lieu parce qu’elle modifie la structure des pollens. En effet, certains polluants chimiques comme l’ozone (03), le dioxyde de soufre (SO2) et le dioxyde d’azote (NO2) sont capables de déformer et de fracturer la paroi des graines de pollens ce qui permet aux fragments de grains de pollens de pénétrer plus profondément dans les voies respiratoires des personnes allergiques. Certains polluants chimiques sont par ailleurs capables de se fixer directement sur les pollens, contribuant ainsi à rendre ces derniers beaucoup plus allergisants. Enfin, il est à noter qu’en irritant les muqueuses des yeux, du nez, de la gorge et parfois des poumons, la pollution rend nos voies respiratoires plus sensibles aux différents allergènes présents dans notre environnement.

 

Quels sont les polluants atmosphériques les plus problématiques ?

Si les polluants représentent mois de 0,05% de l’air que nous respirons, ils peuvent malgré tout avoir un impact important sur notre santé et l’environnement. Certains sont naturels comme les poussières émises lors d’éruptions volcaniques, mais la grande majorité des polluants est issue de l’activité humaine. Dans cette dernière catégorie, on distingue en général les polluants anthropiques primaires (hydrocarbure, particules fines, dioxyde de soufre, oxydes d’azote, etc.) directement issus du trafic routier, des industries, du chauffage, de l’agriculture, et les polluants anthropiques secondaires (ozone, dioxyde d’azote et particules ultrafines) créés dans l’atmosphère suite à des réactions chimiques entre polluants. Au-delà des pics de pollution extérieure, il ne faut pas oublier qu’il existe également de nombreux polluants dans nos intérieurs (produits ménagers, poussière, humidité, etc.) qui peuvent avoir de graves conséquences sur notre santé.

 

Quelles sont les autres maladies liées à la pollution atmosphérique ?

Au-delà des personnes allergiques, l’air pollué peut aussi contribuer à aggraver d’autres affections telles que certaines affections respiratoires (asthme, emphysème, bronchopneumopathie chronique obstructive, etc.), certaines atteintes cardiaques comme l’angine de poitrine ou certaines maladies chroniques comme le diabète.

 

Comment se protéger de l’impact de la pollution ?

Lorsque l’on est allergique, le premier bon geste à adopter est d’aller consulter un allergologue pour identifier les allergènes auxquels l’on est sensible et d’agir ensuite en conséquence. Pour soulager les symptômes allergiques, il est ensuite fortement conseillé d’aérer chaque jour son intérieur, d’y passer régulièrement l’aspirateur, d’éviter les environnements secs et chauds qui accentue l’effet de gorge sèche, de laver régulièrement les textiles d’intérieur, de privilégier les matelas et oreillers anti-acariens et d’éviter les parfums d’intérieur. Quant aux allergiques aux pollens, ils sont invités à aérer leur logement le soir mais à fermer leurs fenêtres la journée, à limiter les activités extérieures, à éviter le sport en plein air, à porter des lunettes de soleil en extérieur, à se laver régulièrement les cheveux.


Source : Cliquez-ici

Vous aimerez aussi

Tous les articles