Dans une note d’information, l’Assurance maladie répertorie les médicaments et démarches conseillés pour partir sereinement en congé estival. Ce n’est pas parce que l’on est en vacances que l’on ne va pas, malheureusement, tomber malade ou se blesser. Au contraire, la pratique d’activités nautiques (baignade, planche-à-voile, surf…), de plein air (VTT, randonnée, escalade…), ou même le camping, durant ses congés multiplient les risques d’incidents. C’est pourquoi, l’Assurance maladie a publié, le 28 juin 2023, une notice d’information sur son site Internet sur la préparation sanitaire des vacances pour partir en toute tranquillité.
Demander la CEAM
Si vous voyagez en Europe, il est vivement recommandé de vous doter de la carte européenne d’assurance maladie (CEAM). La CEAM vous permet de bénéficier des mêmes modalités de prise en charge des dépenses de soins (consultation, médicaments, examens médicaux…) que les résidents du pays. Vous pourrez vous faire rembourser, sur place, auprès de l’organisme local de sécurité sociale ou, à votre retour, auprès de votre caisse primaire d’assurance maladie (CPAM), ou de votre caisse de Mutualité sociale agricole (MSA) si vous relevez du régime agricole.
En présentant votre carte, vous n’aurez aucun argent à avancer si vous allez aux urgences d’un hôpital public (mais pas d’une clinique privée). La CEAM est valable dans les 27 États membres de l’Union européenne (UE), au Royaume-Uni, en Suisse, en Norvège, au Liechtenstein et en Islande. Elle est totalement gratuite. Il faut la demander, au plus tard 15 jours avant votre départ, au guichet de votre CPAM ou de votre MSA, au téléphone au 36 46 (prix d’un appel local) ou sur votre compte Ameli. La CEAM est valable deux ans. Elle est nominative : il faut en faire la demande pour chacun des membres de la famille qui participe au voyage, y compris les enfants mineurs.
Partir bien couvert
Pour les pays en dehors de l’Europe, il est conseillé de souscrire une assurance voyage ou une assistance rapatriement. Les frais de santé étant prohibitifs dans certains pays, notamment d’Amérique du Nord (États-Unis, Canada) et d’Asie (Japon, Corée du Sud…), il est nettement moins coûteux de se faire rapatrier et soigner en France. Les cartes bancaires premium (Visa Premier, Gold Mastercard, American Express) peuvent prendre en charge les coûts de rapatriement, à condition que vous ayez acheté les billets d’avion ou le séjour avec la carte. N’oubliez pas, dans tous les cas, de partir avec le carnet de vaccination de chaque voyageur.
Pour les personnes atteintes de maladies chroniques (diabète, asthme, hypertension artérielle, insuffisance cardiaque…) ou d’allergies sévères, l’Assurance maladie préconise de consulter son médecin traitant avant de partir. Le praticien pourra prescrire le stock nécessaire de médicaments et adapter leur administration à l’heure locale. Il pourra fournir une ordonnance et une attestation médicale utiles en cas d’urgence sur place.
Se constituer une trousse de premiers secours
Quel que soit votre lieu de villégiature, l’Assurance maladie indique une liste de médicaments de base à avoir lorsqu’on voyage. On y trouve les médicaments contre la douleur et la fièvre (paracétamol, ibuprofène…), un anti-diarrhéique, des laxatifs, un répulsif cutané anti-moustique, une crème anti-démangeaison, un sérum physiologique ou un collyre antiseptique en dosettes à usage unique pour nettoyer les plaies ou les yeux et, si besoin, un médicament contre le mal des transports et un antihistaminique (pour les personnes allergiques).
Enfin, il est utile de glisser dans sa valise une trousse à pharmacie pour les premiers soins. Celle-ci doit comporter : un gel hydroalcoolique pour se désinfecter les mains ; une solution ou des compresses antiseptiques à usage local pour désinfecter les plaies superficielles ; de l’hydrogel spécial brûlures ; une boîte de compresses stériles ; du sparadrap pour fixer un bandage ou une compresse ; des bandes en rouleau (maille élastique) ; des pansements adhésifs de plusieurs tailles ; un thermomètre et un tire-tique. On peut y ajouter une mini-pompe anti-venin. Les personnes, qui ont fait par le passé une forte réaction à une piqure de guêpe, doivent se faire prescrire un traitement d’urgence à base d’adrénaline.
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