On l’appelle le mal du siècle. Le plus souvent il se traduit par une accélération du rythme cardiaque, une impression de souffle court, parfois des douleurs musculaires. Le stress gâche la vie d’un français sur deux. Indispensable à notre survie, il peut toutefois, lorsqu’il se prolonge, affecter l’hippocampe, siège de la mémoire et des émotions, et expliquer les troubles de mémoire que l’on observe chez certains dépressifs.


Le stress n’est pas en soi une mauvaise chose pour l’homme. Se traduisant par la sécrétion du cortisol et de l’adrénaline, c’est en effet lui qui rend capable de fuir face à un danger ou d’appréhender une situation imprévue. Oui mais… Lorsqu’il s’installe jusqu’à devenir chronique, des effets néfastes peuvent commencer à apparaître. Des chercheurs en neuroscience ont ainsi démontré que, chez le rat, une exposition prolongée aux hormones du stress que sont le cortisol et l’adrénaline pouvait entrainer un dysfonctionnement dans l’hippocampe, le siège de la mémoire. Un trouble qui se manifeste semble-t-il également chez les personnes souffrant de dépression.

 

Stress et atrophie de l’hippocampe

On peut en effet observer une atrophie de l’hippocampe chez certaines personnes soumises à un stress psychologique. Des spécialistes de la mémoire ont d’ailleurs pu mettre en évidence dans l’hippocampe de certains dépressifs la disparition de connexions neuronales appelées synapses. Une disparition qui n’est évidemment pas sans effet puisque c’est grâce à la formation et la consolidation de ces connexions que se fait la mémorisation. Certains scientifiques vont plus loin en indiquant que la dépression pourrait affecter la genèse de nouveaux neurones, contribuant ainsi à l’apparition de troubles cognitifs, émotionnels et mnésiques. Des effets neurotoxiques qui sont d’autant plus observés que la dépression est résistante. Et des troubles cognitifs qui sont d’autant plus importants que les épisodes dépressifs sont nombreux.

 

Les remèdes à envisager

Heureusement, cette neuro-toxicité n’est pas définitive. Il est en effet possible de bloquer les effets neurotoxiques du stress en prenant un traitement antidépresseur adapté le plus tôt possible, autrement dit dès les premiers signes de dépression. Il est même d’ailleurs conseillé de s’attaquer au stress avant même l’apparition de la dépression. Comment ? En faisant du sport par exemple. Les scientifiques sont en effet très nombreux à montrer que le sport augmente la résistance du système nerveux au stress. En stimulant la formation de nouveaux vaisseaux sanguins dans le cerveau, l’exercice physique favoriserait par ailleurs la naissance de nouveaux neurones, augmentant ainsi le volume de l’hippocampe et de la matière grise et diminuant donc les troubles mnésiques.


Source : Cliquez-ici