Compte tenu de la crise sanitaire, jusqu’à 10 séances avec un psychologue sont entièrement prises en charge par la Sécurité sociale pour les enfants et les adolescents, vient d’annoncer le secrétariat d’État à l’Enfance.


La crise sanitaire pèse aussi sur le moral des jeunes. De plus en plus de parents, d’enseignants et de professionnels de santé constatent une souffrance psychologique et psychique chez les enfants et les adolescents provoqués par les confinements instaurés pour limiter la propagation du nouveau coronavirus.

C’est pourquoi le secrétariat d’État à l’Enfance a annoncé, dans un communiqué diffusé le 3 mai 2021, la mise en place d’un forfait psychologique d’urgence destiné aux personnes mineures. Cette mesure fait suite à une promesse d’Emmanuel Macron formulée le 14 avril dernier.


Pour les jeunes de 3 à 17 ans

Ce forfait « psy » s’adresse aux enfants âgés de 3 à 17 ans. Jusqu’à 10 séances avec un psychologue de ville peuvent être remboursées à 100% par la Sécurité sociale. Ces professionnels n’étant pas des médecins, les séances ne sont, en temps normal, pas prises en charge.

Mieux : avec le forfait, les parents de l’enfant ou de l’adolescent n’ont même pas besoin d’avancer le prix de la séance, l’Assurance maladie versant la somme directement au psychologue. Quel que soit le nombre de séances, la première doit consister en un entretien initial qui dresse un bilan de l’état psychologique du jeune.


Un dispositif temporaire

Pour bénéficier de la prise en charge intégrale, les séances doivent être prescrites par un médecin généraliste, un pédiatre, un praticien hospitalier, un médecin scolaire ou le médecin d’un centre de protection maternelle et infantile (PMI). Les parents doivent choisir le psychologue libéral sur une liste nationale, accessible sur le site PsyEnfantAdo.sante.gouv.fr.

La prescription médicale doit être réalisée avant le 31 octobre 2021 et la dernière séance doit avoir lieu avant le 31 janvier 2022. Le dispositif, qui répond à une situation d’urgence liée au Covid-19, n’a pas vocation à perdurer. Une première évaluation et des aménagements éventuels sont prévus à la fin du mois de juin.


Pas pour les cas graves

Dans le communiqué, le secrétariat d'État à l'Enfance alerte sur le fait que le forfait n’est pas conçu pour les mineurs souffrant de troubles graves, de crises sévères ou de risques suicidaires. Pour ces cas, « les enfants et adolescents doivent sans attendre être orientés vers un psychiatre pour une consultation et une prise en charge adéquate ».

Les psychiatres, qui sont des médecins, peuvent prescrire des traitements médicamenteux. Leurs consultations sont remboursées par la Sécurité sociale et la complémentaire santé dans les mêmes conditions que pour les autres praticiens.


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