Plus de huit Français sur dix estiment nécessaire d’épargner pour compléter leur future retraite, selon une récente étude.
Nos concitoyens sont, semble-t-il, moins rétifs à la « capi » que ce que l’on pense. Selon un sondage rendu public le 31 août 2023 et réalisé par l’institut Ifop auprès d’un échantillon de 2.407 individus représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, 84% des personnes interrogées jugent la retraite par capitalisation nécessaire pour se constituer un complément de revenu à leurs futures pensions de vieillesse.
Pour rappel, contrairement à la retraite par répartition où les cotisations des actifs servent à financer immédiatement les pensions des retraités et qui constitue le mode de fonctionnement des régimes obligatoires de retraite de base et de retraite complémentaire, la retraite par capitalisation permet aux cotisants de se constituer leurs propres rentes. Ce système est proche de l’épargne. On parle d’ailleurs souvent d’épargne retraite.
Davantage de personnes intéressées par le PER
Parmi les sondés aficionados de la retraite par capitalisation, 43% d’entre eux considèrent même cette épargne comme « tout à fait nécessaire ». Soit un peu plus de quatre répondants sur dix. À l’inverse, à peine 9% des déclarants estiment qu’il n’est pas nécessaire d’épargner en prévision de sa retraite (7% sont sans opinion). Quand on leur parle de retraite par capitalisation, les personnes sondées se tournent naturellement vers le plan d’épargne retraite (PER). Créé par la loi Pacte (pour Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises) et commercialisé depuis le 1er octobre 2019, le PER remplace la majorité des produits individuels (souscrits par des particuliers) et collectifs (souscrits par des entreprises pour leurs salariés) d’épargne retraite depuis le 1er octobre 2020.
Depuis cette date, il n’est plus possible d’ouvrir un plan d’épargne retraite populaire (Perp), un contrat de retraite Madelin (réservé aux travailleurs non-salariés), un plan d’épargne pour la retraite collectif (Perco) ou un régime de retraite supplémentaire d’entreprise à cotisations définies (plus connu sous l’appellation « article 83 », en référence à l’article du Code génal des impôts qui le réglemente). Toujours d’après le sondage Altaprofits, 37% des personnes interrogées envisagent de souscrire un PER cette année. C’est deux points de pourcentage de plus qu’en 2022 (35%), et même neuf points de plus par rapport à 2021 (26%).
Les moins de 35 ans particulièrement prévoyants
Contrairement aux idées reçues, ce sont les jeunes qui semblent le plus enclins à ouvrir un PER. Six moins de 35 ans sur dix (60%) prévoient de se doter d’un plan, contre 29% des 35 ans et plus. Le PER peut, il est vrai, être débloqué avant la retraite pour l’acquisition ou la construction de la résidence principale.
En outre, une fois que l’assuré a liquidé ses droits à la retraite obligatoire ou atteint l’âge légal (l’âge minimum de départ à la retraite), il peut dénouer son plan en capital (une somme issue de l’épargne constituée versée en une ou plusieurs fois) ou en rentes viagères (une somme calculée selon l’épargne constituée et l’espérance de vie du rentier et servie régulièrement jusqu’à son décès). Il est même possible de sortir à la fois en capital et en rentes. À savoir : le compartiment obligatoire du PER (calqué sur l’article 83) peut être liquidé seulement à la retraite ou à l’âge légal et uniquement en rentes viagères.
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