L’assurance-vie est le placement financier archi-dominant chez les ménages français. Elle représente presque un tiers (32 % exactement) des 6.356,4 milliards d’euros de patrimoine financier (c’est-à-dire hors immobilier) de nos compatriotes, d’après un rapport de la Banque de France (BDF) rendu public le 17 juillet 2025.
L’assurance-vie arrive ainsi juste derrière - avec seulement un point de pourcentage d’écart - les dépôts bancaires (33 % du patrimoine), qui, dans la classification de la BDF, intègre les comptes en banque et l’épargne réglementée (dont les paramètres sont fixés par les pouvoirs publics). Cette dernière, qui englobe le Livret A, le Livret de développement durable et solidaire (LDDS), le Livret d’épargne populaire (LEP), le Livret Jeune, le Plan épargne logement (PEL) et le compte épargne logement (CEL), draine 15 % du patrimoine financier des Français.
En tête des flux financiers
Après les dépôts bancaires et l’assurance-vie, les actions et assimilés occupent la troisième place des placements, avec 27 % du patrimoine. Les parts de fonds d’investissement (FCP, Sicav, ETF, SCPI…) se classent, eux, en quatrième position (6 %), devançant les obligations et assimilés (1 %).
Mais en prenant en compte uniquement les flux financiers, l’assurance-vie se place nettement en tête. Sur les 115 milliards d’euros de flux nets (les versements moins les retraits) sur les placements enregistrés en 2024, 52 % provenaient des contrats d’assurance-vie, devant les comptes à terme (27 % des flux) et l’épargne réglementée (20 %).
La suprématie du fonds euros renforcée
Dans le détail, 33 % des flux nets de l’assurance-vie étaient issus du fonds en euros et 29 % des unités de compte (UC). Les supports en euros ont particulièrement collecté l’an dernier. Ils ont profité de la baisse des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE), qui ont entraîné une chute de la rémunération des livrets bancaires fiscalisés. D’autant que ces supports sécurisés (le capital est garanti par l’assureur) ont servi un rendement moyen de 2,6 % en 2024.
Le fonds euros a également bénéficié du désamour des épargnants pour les comptes à terme (CAT), également pénalisés par la baisse des taux. Dans le même temps, les UC ont pâti des mauvaises performances du CAC 40 l’année dernière (- 2,15 %). Du coup, l’encours (le cumul des versements, majoré des gains) du fonds euros a progressé de 16,5 % en 2024, alors qu’il a régressé de 0,5 % pour les unités de compte. Au final, le support en euros de l’assurance-vie représente 24 % du patrimoine financier des Français, contre 8 % pour les UC.
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