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Prévoyance 20 janvier 2025

L’assurance-vie toujours au firmament

Selon les dernières données de la profession, les versements ont dépassé les rachats de 4 milliards d’euros en novembre dernier. Du jamais vu depuis presque 13 ans.

L’assurance-vie n’en finit pas de battre record sur record. D’après les chiffres communiqués le 6 janvier 2025 par France Assureurs, la fédération professionnelle des sociétés et mutuelles d’assurance, les versements sur le placement préféré des Français a excédé les retraits (appelés « rachats ») de 4 milliards d’euros en novembre dernier. Il faut remonter à juillet 2010 pour trouver une collecte nette aussi élevée. Mieux : il s’agit du meilleur mois de novembre pour l’assurance-vie depuis celui de 2006 où les cotisations (versements) avaient dépassé les prestations (rachats partiels et totaux, sorties en rentes, décès des souscripteurs) de 4,9 milliards d’euros.

Cet excellent résultat résulte à la fois d’une hausse des versements et d’une baisse des rachats. En novembre, la collecte brute s’est établie à 15,1 milliards d’euros, soit un bond de 18 % sur un an (12,8 milliards d’euros en novembre 2023). Depuis le début de l’année, les cotisations sur les contrats d’assurance-vie ont progressé de 14 %, pour atteindre 159,4 milliards d’euros. Cette augmentation est alignée sur celle du taux d’épargne (la part des revenus épargnés) des Français qui culmine à 18 %, un record là aussi. Les nombreuses incertitudes provoquées par la dissolution en juillet dernier de l’Assemblée nationale, puis l’absence de vote du Budget, poussent visiblement les Français à thésauriser.

Les rachats en baisse

Pour la même raison, les prestations ont reculé de 11 % en glissement annuel, passant de 12,4 milliards d’euros en novembre 2023 à 11 milliards d’euros en novembre 2024. Les Français mettent un coup de frein sur leurs projets et leurs dépenses, ce qui se traduit par une chute des transactions immobilières et une consommation atone. Entre janvier et novembre 2024, les rachats ont reculé de 5 % (- 6,6 milliards d’euros). Ce repli porte uniquement sur les fonds en euros (- 7,5 milliards d’euros), alors que les retraits sur les unités de compte (UC) ont légèrement augmenté (+ 900 millions d’euros) sur la période. Cela montre là aussi une recherche avant tout de la sécurité de la part des épargnants, sachant que le capital du support en euros est garanti par l’assureur.

Avec une collecte nette qui atteint des sommets, l’encours (le cumul des versements, majoré des intérêts annuels des fonds en euros et des plus-values latentes des UC) de l’assurance se rapproche du seuil symbolique des 2.000 milliards d’euros. Les provisions mathématiques se sont ainsi situées à 1.985 milliards d’euros au 30 novembre 2024, en hausse de 4,8 % sur 12 mois.

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