Une démographie apparemment favorable aux femmes



Nous le savons, nous allons vivre de plus en plus longtemps. Et comme on ne peut pas naître plus tôt, nous allons mourir plus tard ! Avec une nette différence qui persiste entre les hommes et les femmes. Aujourd’hui, une femme de 60 ans peut espérer vivre encore 27 ans contre 23 ans pour un homme. En 2060, une femme née en 2000 verra son espérance de vie atteindre encore 32 ans après ses 60 ans, alors qu’elle sera de 28 ans pour un homme.

Ces quatre années de différence ne sont, hélas, pas pour les femmes des années dont elles pourront pleinement profiter. Trois années sur quatre pourraient les voir confrontées à la perte de leur indépendance dans la vie quotidienne : problèmes médicaux, incapacité, perte d’autonomie…

L’allongement de notre espérance de vie nous pose de fait un défi inédit : il va falloir financer une retraite de plus en plus longue alors que les prestations risquent fort de baisser compte tenu de l’état des de nos régimes de retraite et que les frais inhérents à une éventuelle perte d’autonomie risquent d’être importants. Et cela sera d’autant plus vrai pour les femmes dont la durée moyenne espérée de retraite est supérieure de 4 à 5 ans à celle des hommes.

Mais l’apparent avantage démographique en faveur des femmes s’accompagne-t-il des ressources nécessaires pour vivre pleinement sa retraite ?

 


La chute des revenus : une autre inégalité



Le montant moyen de pension d’une femme née en 1949 ayant eu 65 ans en 2014 est 32% inférieur à celui d’un homme du même âge. Sur l’ensemble des retraités résidant en France, cet écart  dépasse 40% !   

Pire : selon le Comité d’orientation des retraites (COR), si on neutralise l’ensemble des dispositifs de solidarité (minima de pension et droits familiaux) qui bénéficient globalement d’avantage aux femmes, l’écart croit encore de 8 à 9 points.

Du coup, le taux de pauvreté des femmes retraitées est très supérieur à celui des hommes : 2 retraités pauvres sur 3 sont des femmes et 1 retraitée sur 3 touche moins de 700€ par mois.

Les écarts de montant de pension de droit direct entre femmes et hommes reflètent avant tout les écarts de durée de cotisation et les écarts de salaire durant la vie active.

Encore aujourd’hui, la proportion d’assurés à carrière incomplète est nettement plus importante parmi les femmes que parmi les hommes même si l’écart tend à se réduire grâce au rôle croissant des femmes dans le monde du travail.

Autre facteur important : l’impact des divorces et des séparations sur les montants perçus par les femmes ayant souvent moins travaillé et n’ayant pas droit à une pension complète.

Par ailleurs, les femmes sont plus souvent confrontées aux problèmes médicaux et à la perte d’autonomie parce qu’elles vivent plus longtemps. Elles représentent les trois quarts des bénéficiaires de l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie).

Enfin, les aidants de personnes dépendantes sont surtout des aidantes avec tous les impacts qu’une telle responsabilité peut avoir sur leur vie personnelle, leur santé physique et morale.

Elles sont d’ailleurs souvent contraintes d’adapter voire de quitter leur emploi ce qui les pénalise encore plus.

Bénéficiant de revenus plus faibles à la retraite, les femmes subissent en outre plus souvent les aléas de la vie. Une équation à plusieurs inconnues…difficile à résoudre !


Une équation à plusieurs inconnues



Un effort d’épargne plus important avec des revenus plus faibles…comment résoudre cette équation ?

Les femmes vont être touchées de plein fouet par l’équation générale qui prévoit que les besoins de financement vont croître sous le triple effet d’une durée plus longue à financer, des pensions plus faibles que prévu et des besoins plus importants liés à la survenance de nouvelles problématiques telles que la dépendance qui vont nécessiter des dépenses supplémentaires.

Cet effort sera d’autant plus important pour les femmes qu’elles auront plus longtemps à financer et que leur revenu salarial moyen est plus faible de 24% que celui des hommes.

En outre, elles sont plus de 5 fois plus nombreuses que les hommes à la tête d’une famille monoparentale (1,49 millions de femmes en 2012 contre 273 000 hommes) devant ainsi engager des frais plus importants proportionnellement à leurs revenus.

Ce sera d’autant plus difficile pour les jeunes générations que les parcours de vie personnelle et professionnelle deviennent de moins en moins linéaires. Cet effort d’épargne supplémentaire va donc s’inscrire dans un environnement où nous serons de plus en plus ballotés : difficulté à entrer dans la vie active, périodes de chômage, divorce ou séparation, changement de statut professionnel, interruption de carrières pour les femmes, carrières incomplètes…

Confrontées à un besoin de complément de revenus plus important que les hommes au moment de la retraite, les femmes disposent pourtant d’un « pouvoir d’épargner » moindre dans un contexte financier chahuté.

 


 Les femmes et la retraite : (re) prenez les commandes dès que possible !



Il est primordial que chaque femme soit plus que jamais actrice de la préparation de sa retraite car l’effort d’épargne, en plus d’être conditionné aux montants des pensions, sera d’autant plus important que les taux d’intérêt bas risquent de persister, entrainant avec eux les taux de rendement des supports sécuritaires.

L’effort d’épargne devra être plus important pour obtenir le même montant à la retraite…à moins de commencer plus tôt et redonner ainsi de la valeur au Temps !

Mais cela ne sera pas suffisant ! Il faudra également rechercher de la performance auprès de supports d’investissement plus dynamiques ; les contrats d’assurance vie souscrits par ANPERE sont d’excellents outils pour s’adapter à tous les moments de vie et accéder à un large choix de supports d’investissement. Ils permettent de diversifier vos investissements en fonction de vos objectifs, votre profil et votre appétence au risque et, si besoin, de confier la gestion de votre épargne à des experts grâce à la gestion pilotée.


Article rédigé par Hervé Raquin

@RaquinH