En juin dernier a paru une étude soulignant combien les seniors encore actifs évaluaient mal le budget de leur future vie de retraités*.



Un sujet de préoccupation majeur pour les plus de 50 ans…

Même si le passage à la retraite est plutôt perçu positivement (perspective de repos, de voyages, de loisirs…), il suscite également des inquiétudes pour 62% des seniors actifs interrogés.

La crainte de devoir faire face à des difficultés financières est la plus souvent citée (par 88% des personnes interrogées), avant même celle d’avoir des ennuis de santé (56%), de devenir dépendant (16%) ou de perdre son utilité sociale (15%).

 

… mais qui reste mal évalué

Si les craintes existent bel et bien, l’idée que les seniors actifs se font des postes de dépenses de leur budget de retraité ne correspond pas à la réalité.

Les frais liés au soutien financier d’un tiers (parent âgé, enfants…) sont sous-estimés, tout comme le poids des produits d’assurance.

À l’inverse, les frais de santé sont surestimés, évalués à 48% du budget alors qu’ils n’en représentent que 35% en réalité.

Les dépenses alimentaires, pourtant déjà évaluées à près d’un tiers du budget, avoisinent en fait 50%. 2 retraités sur 10 disent avoir du mal à y faire face.

 

Bien anticiper : le seul moyen d’être moins vulnérable

Le terreau des craintes est le manque d’information et la mauvaise évaluation qu’ont les seniors encore actifs de ce que sera leur niveau de vie une fois à la retraite : près de 60% d’entre eux reconnaissent ne pas avoir d’idée précise du montant de leur future pension retraite ou du niveau de prise en charge de leurs frais de santé.

Les personnes qui déclarent avoir bien vécu leur passage à la retraite sont aussi celles qui s’y sont préparées longtemps avant, en envisageant toutes ses dimensions : psychologiques, financières, sociales…

S’y prendre le plus tôt possible est essentiel : une fois retraités, un tiers des seniors reconnaissent avoir trop attendu pour commencer à épargner en vue de leurs vieux jours. Diversifier ses placements financiers (produits d’épargne, acquisition d’un bien destiné à la location…) et trouver des sources de revenus complémentaires, par exemple en poursuivant une activité rémunérée, peut aider. 


 *Réalisée par l’institut de recherche d’Audencia (école supérieure de commerce de Nantes) en octobre 2017